Alors que de multiples groupes armés rebelles continuent de commettre « de graves violations des droits de l’homme » en République centrafricaine, la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU et un Expert indépendant onusien ont critiqué, mercredi, les forces nationales centrafricaines, ainsi que leurs soutiens étrangers, faisant référence au groupe paramilitaire russe Wagner.
Les opérations militaires menées contre les groupes armés d’opposition par les forces de sécurité du gouvernement, soutenues par divers éléments armés et des entrepreneurs privés étrangers, auraient également donné lieu à de graves violations des droits de l’homme, a dénoncé la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet. Des meurtres, des violences sexuelles liées au conflit, ainsi que de graves violations et abus à l’encontre des enfants ont été allégués contre toutes les parties.
Au cours des trois derniers mois de 2021, la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en RCA (MINUSCA) a documenté 363 incidents de violations des droits de l’homme, d’abus et d’infractions au droit humanitaire international - dont beaucoup sont extrêmement graves. 848 victimes ont été enregistrées.
Quelque 59% de ces incidents ont été attribués aux groupes armés signataires de l’Accord de paix de février 2019.
Les forces de sécurité nationales et leurs alliés étaient responsables de 40% des incidents - une forte augmentation par rapport aux 23% enregistrés en janvier 2021.