L’un des leaders du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), Mahamat Sallet, manifesterait la volonté de se désarmer. Ce dernier a adressé une requête à la préfète du Mbomou dans laquelle, celui qui contrôlait Nzako après le départ des Forces armées centrafricaines, a aussi posé quelques conditions.
Le 19 mars dernier, des leaders religieux partis de Bangassou ont tenu une réunion avec les autorités locales et le responsable du mouvement FPRC à Nzako. Au sortir de cette concertation, une note a été adressée à la préfète du Mbomou. Mahamat Sallet, responsable du mouvement armé, a paraphé le communiqué. Cependant, son nom ne figure pas sur la liste des participants à la réunion.
Des conditions préalables au désarmement
Ainsi la note a été envoyée à la préfète du Mbomou qui, profitant de sa présence au dialogue républicain à Bangui, en a fait mention. Dans cette correspondance, dont la préfète dit ne pas encore être en possession, Mahamat Sallet avance cinq conditions pour déposer les armes. Tout d’abord, il souhaite s’entretenir avec le chef de l’Etat, car se dit prêt à accepter les instructions de ce dernier ; par la suite souhaite participer au processus de désarmement ; qu’il préfère désormais la paix et non la guerre et veut définitivement œuvrer pour la paix.
Contraint à la reddition devant l’avancée de l’armée ?
Cette volonté d’abandonner les armes est née après une opération menée par les Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés russes, entre les 05 et 08 mars 2022 dans la région de la Haute Kotto, située non loin de Nzako. Mahamat Sallet, à la tête d’une faction du FPRC, contrôlait la localité de Nzako depuis janvier 2022. Ceci après le retrait des forces armées centrafricaines et leurs alliés russes pour des raisons non encore connues. Lui et ses hommes ont exercé la violence sur des civils et racketté des commerçants.