Malgré l’offensive de l’armée nationale et ses alliés, la situation sécuritaire demeure préoccupante dans les préfectures de l’Ouham et du Mbomou. Selon des sources locales, au moins 5 civils ont été tués les 1er et 02 avril 2022 dans ces deux régions de la République centrafricaine.
Il est encore difficile à la population des villages situés aux alentours de Bakouma dans le Mbomou de circuler librement. D’après des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, les éléments du Front patriotique pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), qui ont fui la ville de Nzacko, accentuent les exactions sur les habitants de ces localités. A en croire des habitants locaux, au moins quatre personnes, dont un chef de village, ont été assassinées vendredi 1er avril par des hommes armés au Pk 15 de Nzako sur l’axe Bakouma, non loin du chantier minier de Kono. Le même vendredi dans la même localité, six autres individus ont été enlevés par des éléments armés non-identifiés. Selon les autorités locales, la population de Bakouma ne peut plus se déplacer au-delà de 10 kilomètres pour vaquer à ses occupations à cause de l’insécurité dans la région.
Par ailleurs dans l’Ouham au Nord du pays, plusieurs commerçants qui se rendaient samedi 02 avril au marché hebdomadaire de Zeré, à 27 kilomètres de Bossangoa sur l’axe Bouca, ont été interceptés et dépouillés de leurs biens par des hommes armés de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Certains qui ont tenté de s’enfuir, ont été blessés par balles. Les éléments des Forces armées centrafricaines, présents à Bossangoa, se seraient rendus sur le lieu du drame et auraient poursuivi les assaillants dans la brousse. Un autre commerçant avait été tué la veille, sur l’axe Bossangoa-Benzambé toujours dans l’Ouham. Sa motocyclette et ses biens ont été emportés.
Face à la recrudescence de l’insécurité caractérisée par des braquages violents, La population des régions touchées appelle Bangui à renforcer le dispositif sécuritaire dans ces localités.