Pendant que l’on aborde la 3ème semaine du jeûne de ramadan, le quotidien de plusieurs familles musulmanes de la capitale est durement affecté par la hausse des prix des denrées alimentaires. Si pour certains, le jeûne de cette année est très difficile et exceptionnel, d’autres tout en déplorant la cherté des prix des denrées alimentaires, appellent à une prise de conscience.
En cette période de ramadan caractérisée par la forte augmentation des prix de denrées alimentaires dans le monde, le langage de la plupart des familles centrafricaines est identique. La cherté de la vie fausse tous les plans.
"Le jeûne de cette année est très dur pour nous. Mais vu que c’est une épreuve divine, nous sommes obligés de le faire. Aujourd’hui, les denrées alimentaires sont chères, si bien que la quantité est insignifiante du fait de notre effectif. On se débrouille avec les moyens du bord, pourvu que les enfants mettent quelque chose sous la dent. Si on peut vraiment revoir les prix sur le marché, cela nous aiderait" se lamente Amina, une mère de famille habitant le PK5 dans le 3e arrondissement de Bangui.
« Vraiment, le jeûne de cette année est très pénible »
Un peu plus loin dans une famille du quartier Yambassa dans le 5ème arrondissement, entre colère et incompréhension, il est difficile pour les familles de joindre les deux bouts.
"Auparavant, nous mangions convenablement. On pouvait facilement manger une soupe de gigot. Mais cette année-là, on se focalise sur le haricot. Et pour l’avoir aussi, c’est pénible. Vraiment, le jeûne de cette année est très pénible. Est-ce que le ministre du Commerce est au courant de ce qu’il se passe" déplore Souleymane Issa, un chef de famille.
Selon ces familles musulmanes, la hausse des prix des denrées alimentaires, tels que le sucre, la farine, l’huile et la viande de bœuf affecte négativement leur quotidien. Cette situation a changé leurs habitudes alimentaires pendant le ramadan. Plus question de soupe le soir, la quantité de bouillie également est réduite. Pour de nombreux croyants, la grande inquiétude demeure la fin du jeûne.
Selon certaines prévisions, le mois du ramadan de cette année pourrait être moins festif que d'habitude en raison de la forte inflation constatée dans le monde.