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Centrafrique : les députés Ngamana et Autres refusent de déférer à la procédure douanière française et exigent la convocation de M. Grosgurin

Publié le jeudi 21 avril 2022  |  letsunami.net
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© Autre presse par DR
La ministre Sylvie Baïpo Temon
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Centrafrique: La ministre Sylvie Baïpo Temon interpellée par les députés sur les comportements inamicaux de la France

Les députés sont en période de session ordinaire au titre de l’année en cours. Au menu de ce rendez-vous des parlementaires, se pointe l’interpellation et l’audition des membres du gouvernement sur certains sujets qui touchent à la vie de la nation. C’est à ce titre que la ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, Sylvie Baïpo Temon est interpellée ce 20 avril 2022 par les élus de la nation, et ce, conformément à l’article 89 alinéa 1 de la Constitution et l’article 89-9 de la loi organique du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale.

Au motif d’interpellation du membre du gouvernement, « Les comportements inamicaux dans la délivrance de visa par la France aux autorités politiques centrafricaines ». Après un accueil chaleureux qui lui a été réservé par les députés, la ministre Sylvie Baïpo Temon, accompagnée de quelques membres de son cabinet, a pris place afin de répondre aux préoccupations dont elle est convoquée.
C’est à 11 heures 30 que le président de l’Assemblée nationale, Simplice-Mathieu Sarandji, entourés de ses collègues-membres du bureau, entre autres, le 1er vice-président Evariste Ngamana, Clément Ndombé, Fleury Junior Pabandji pour ne citer que ceux-ci, a pris la parole pour ouvrir la séance en donnant la parole au 1er secrétaire de l’Assemblée nationale pour donner lecture de l’exposé de motifs d’interpellation du membre du gouvernement.

Il vous souviendra que depuis un certain temps, on enregistre avec beaucoup de regret et d’amertume, que l’octroi du visa par l’Ambassade de France aux autorités politiques centrafricaines tient uniquement compte de la durée de l’objet pour lequel, il est sollicité. Ces visas sont parfois refusés aux autorités centrafricaines pour des motifs biscornus. Pourtant, ces autorités disposent d’un passeport diplomatique et aucune mention ne leur a été faite voire reprochée de mettre pied au pays d’Emmanuel Macron.
Les preuves de ce que les députés qualifient d’humiliation des centrafricaines par la France et la violation flagrante de la Convention de Vienne dont la RCA a ratifié, concernent dans un premier temps, le refus de visa par la France au mois de juin 2021 aux députés centrafricains qui devraient prendre part à une mission parlementaire en Bélgique.

La ministre Sylvie Baïpo Temon, elle-même voyant le mal très loin, a jugé utile de se rendre en Italie pour un voyage privé avec son passeport ordinaire français. Autrement dit, elle évitait de voyager avec son passeport diplomatique dans l’espace Schengen pour ne pas se confronter à de telles frustrations.
Il y’a peu de temps, cinq autres députés centrafricains qui revenaient d’une mission parlementaire de l’Europe-Afrique, ont été humiliés et frustrés à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle, bien qu’ils se trouvaient dans un cadre qu’on peut qualifier de zone internationale. A en croire les députés, c’est la violation pure de courtoisie internationale à l’égard de ces personnalités centrafricaines qui disposent en devers eux des passeports diplomatiques et bénéficient bien évidemment de l’une immunité parlementaire africano-européenne.

En prenant la parole pour répondre aux motifs de son interpellation, la ministre Sylvie Baïpo Temon a présenté ses civilités aux élus de la nation, tout en faisant le rappel sur l’une des priorités du Président Touadéra qui porte sur la relation diplomatique, laquelle, la question de l’ouverture de la RCA au reste du monde et la création des partenariats diversifiés sont identifiés. « La diversification de la diplomatie centrafricaine s’impose afin de mieux développer le pays. Je suis restée dans mon rôle de soutenir la politique diplomatique du Président de la République pour l’intérêt de notre pays », A indiqué la ministre Baïpo Temon sur la tribune parlementaire.

Selon la procédure de prise de parole au cours d’une séance d’interpellation conformément à l’article 96 alinéas 1er du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, 15 minutes sont accordées à chaque intervention d’un groupe parlementaire, et 10 minutes d’intervention aux députés à titre individuel. C’est ainsi que le député Clément Ndombé de la 2e circonscription de Berberati a pris la parole pour exposer la position du Groupe parlementaire MCU.

On notait au cours de ladite interpellation, les interventions des députés Christophe Ouapou de Ippy 2, d’Alimé Aziza de Ndélé, Brice-Kévin Kapkeyen de Mbaïki 1, Joseph Ngoïta de Mongoumba, Auguste Boukanga de Yaloké pour ne citer que ceux-ci.

En réponse à ses diverses préoccupations exprimées par les députés, l’interpellée de mentionner que la RCA ne rejette pas ses partenaires historiques, contrairement aux traitements anormaux qui leur sont réservés par les autorités françaises. Cette dernière a déclaré avoir pris bonne note de suggestions des députés et l’ambassadeur de France à Bangui sera convoqué dans les jours qui suivent afin de solliciter à nouveau, la tenue d’un dialogue politique entre la RCA et la France.

« Nous serons dans l’obligation de revoir la relation bilatérale et d’échanger avec les autorités françaises sur certains points diplomatiques entre les deux pays…Nous ne pouvons pas rester en marge de concert des Nations », A souligné la ministre Sylvie Baïpo Temon tout en conclure « qu’un seul pays ne peut pas supporter toutes les difficultés de l’autre. C’est pourquoi la RCA diversifie sa diplomatie pour mieux se tailler une place dans le monde ».
Esther-Nativa Igouma
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