Après avoir boycotté mardi, l’ouverture de la première audience de la Cour pénale spéciale (CPS), le corps spécial des avocats dit maintenir sa position. Commis d’office devant intervenir au cours des audiences de la CPS dans l’affaire du massacre de Lemouna Koundjili, ces avocats déplorent la mise à l’écart d’une recommandation concernant leurs indemnités. Toutefois, les 2 parties se disent ouvertes au dialogue.
N’ayant pas répondu présents à l’ouverture du premier procès à cause d’un manque de consensus au sujet de leurs primes, les avocats déplorent le rejet de la recommandation soumise à la CPS. Selon eux, il était recommandé de mettre en place un comité de travail pour la détermination des indemnités. Malheureusement, la proposition faite par ce comité a été rejetée.
"Après un travail ardu, ce comité a produit un rapport qui a été soumis à certains bailleurs de la cour, lesquels l’ont amendé. Malheureusement lors de sa présentation à la cour ; qui a le management des finances, ce document a été rejeté. Or, la recommandation qui était dégagée de cette session était celle de fixer une indemnité de 3.500.000 francs CFA pour chaque dossier et chaque avocat" a fait savoir Célestin Nzala, responsable du corps spécial des avocats.
« Nous ne sommes pas fermés à la discussion »
Pour le corps spécial des avocats, ce problème remonte à plusieurs années. Si bien que faute de meilleures propositions, ils maintiendront leur position tout en restant ouverts aux discussions.
"Cette question ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte à 4 ans. Les avocats ont souffert. Ils travaillaient dans de mauvaises conditions. S’il n’y a pas de propositions concrètes à leur égard, ils maintiendront leur position. Si on est arrivés à ce renvoi, c’est parce qu’il n’y a pas eu un dialogue franc ou un compromis légitime. Le Corps n’est pas fermé à la discussion, on est ouverts" a conclu Célestin Nzala.
Du côté de la Cour pénale spéciale, l’on se dit également disposé au dialogue afin qu’une solution adéquate soit trouvée.
« Au regard des crimes commis, l’attente est énorme »
"La cour a renvoyé l’audience à une semaine. Le temps de permettre aux uns et aux autres, dans de très bonnes dispositions d’esprit, de trouver une solution idoine et afin que la justice soit prononcée. On ne peut rompre le dialogue puisque eu égard aux crimes commis, les attentes des victimes sont énormes" a précisé Alain Tolmo, 2ème substitut du procureur de la CPS.
Boudant les primes proposées par la Cour pénale spéciale, les avocats ont estimé que les sommes ne correspondent pas à leurs attentes.