Le premier procès de devant la Cour pénale spéciale (CPS), une juridiction mixte composée de magistrats nationaux et internationaux et chargée de juger les crimes les plus graves commis en Centrafrique depuis 2003, entre enfin dans le vif du sujet, après le faux départ du mois avril dernier. Une séance boycottée par la défense.
Après une deuxième audience publique, le 29 avril dernier, au cours de laquelle la Cour avait lu l'acte d'accusation pour les trois prévenus qui sont poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, cette fois la Cour a décidé d'aller au fond de l'affaire, après avoir rejeté une nouvelle demande de renvoi de la part des avocats de la défense.
Le président de la Cour, Pascal Delimo, a d’abord rembobiné la machine à remonter le temps en faisant un bref résumé des faits qui sont reprochés aux trois accusés. Un jour de mai 2019, a-t-il dit, un commando de 21 rebelles des 3R est envoyé dans les villages de Lemouna et Koundjili, à quelque 400 km au nord-ouest de Bangui, officiellement pour aller récupérer des bœufs volés à des bergers Peuls.... suite de l'article sur RFI