Pendant la saison des pluies, la circulation est difficile sur les grandes artères de la capitale centrafricaine. L’état des marchés, routes et canaux d’irrigation présente l’image d’une ville non urbanisée et insalubre. C’est l’illustration après la pluie qui s’est abattue dans la nuit du jeudi à vendredi sur la ville.
Les intempéries de ce vendredi matin sur la ville de Bangui ont perturbé la libre circulation des biens et des personnes. Les voies publiques sont inondées. Les marchés sont saturés et insalubres. Cette situation empêche la population de vaquer librement à ses activités.
"Je suis arrivé au travail complètement éclaboussé par les flaques d’eau sur les voies publiques. Je crois que c’est vraiment pénible de travailler dans de telles conditions", fait savoir Vianney Ndoméndé, enseignant au lycée technique de Bangui.
Au marché Combattant dans le 8e arrondissement de Bangui, les commerçants sont obligés de mettre leurs marchandises à même le sol dans la boue.
"C’est vraiment insupportable ! Les conditions dans lesquelles nous étalons nos marchandises sont déplorables. Nos clients pataugent dans la boue avant de venir vers nous car nous étalons à même le sol nos produits. C’est horrible avec ces vermisseaux qui sont partout ici", déplore une commerçante.
La situation est d’autant plus déplorable dans le quartier Ngouciment 2 situé à côté du canal Ngoubagara. Les habitants de ce secteur se disent exaspérés face aux inondations.
"Toutes les maisons proches du canal Ngoubagara sont inondées. Nos puits sont remplis d’immondices déposées par ces eaux boueuses. Nous craignons pour notre santé. Nous souhaitons vivement l’urbanisation de notre quartier", implore Joseph Ngassima, un riverain.
Face à l’ampleur de la situation, la Mairie de Bangui semble dépassée. Mi-mai, les élus de la Nation avaient, lors d’une interpellation du ministre de l’Administration du territoire à l’Assemblée nationale, exigé la démission du président de la délégation spéciale. Pour eux, Emile Gros-Raymond Nakombo, en poste depuis six ans, a montré ses limites, car n’ayant pas parvenu à assainir la ville et lui redonner son éclat d’antan.
Depuis quelques années, à cause du manque de canalisation et d’urbanisation de certains quartiers, la saison des pluies cause d’énormes dégâts dans la capitale centrafricaine.