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Centrafrique : panique générale à Tiringoulou, Ndiffa, Gordile, les mercenaires russes sèment le chaos

Publié le vendredi 27 mai 2022  |  Corbeaunews-centrafrique.com
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© Autre presse par DR
Une nouvelle attaque des mercenaires russes dans le nord fait une dizaine des morts et des blessés
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Bangui (CNC) – Depuis une semaine, dans la Vakaga, c’est la colère et stupéfaction qui dominent. Les mercenaires russes, à bord de trois véhicules, lourdement armés, sèment la panique au sein de la population locale. Ils enchaînent des exactions sur exaction. Des tirs en l’air, des fouilles porte par porte, ces mercenaires de la Russie profitent des fouilles réalisées dans des villes et villages pour voler de l’argent des particuliers, des motos, la nourriture, y compris le bétail et les poulets. Et ce n’est pas tout!
Les mercenaires russes de la société Wagner dans le camion transport des vivres des éléments sur le terrain

Des criminels voyous à l’assaut de la Centrafrique


Décidément, les hommes que la société de mercenariat russe Wagner déploie en Centrafrique ne sont que des criminels, des braqueurs, des voyous. Ce sont des gens dépourvus de morale humaine, de sentiment et de pitié. La population du nord de la RCA a bien compris, d’autant plus que ces derniers temps, c’est cette même population qui est la cible principale de ces criminels de Wagner, et ce, avec la complicité du pouvoir en place.

Après avoir commis, le lundi 23 mai dernier, des exactions sur le chantier minier de Ndah, dans la Vakaga ces mercenaires de Wagner sont allés à Gordile, puis à Ndiffa. Dans ces deux localités, ils enchaînent toute une série de violences qui n’épargnent pas les populations locales. Le traitement infligé à Gordile et à Ndiffa témoigne de la volonté de ces criminels de Wagner décidés à affaiblir économiquement et durablement les populations de Gordile, de Ndiffa, de la Vakaga en général.



À Tiringoulou, c’est le chaos général


Et ils ne s’arrêtent pas là. Le lendemain, c’est-à-dire le mercredi 25 mai 2022, ils sont allés à Tiringoulou. Mais à leur arrivée, certains habitants ont peur et quittent la ville pour se retrancher dans la brousse. Les mercenaires de Wagner, de leur côté, ont aussi décidé de quitter la ville à destination de Ouandja. Pendant ce temps, certains habitants qui ont dû quitter leur domicile précipitamment, préfèrent regagner leur foyer. Mais la surprise qui les attend est de taille. Les mercenaires de Wagner attendent 18 heures pour revenir dans la ville. À leur retour, ils ont positionné leur premier véhicule à l’entrée de la ville, puis le deuxième au centre, et le troisième à la sortie de la ville. Ils font des tirs en l’air. Des tirs assourdissants, paniquant la population qui préfère à nouveau retourner dans la brousse, laissant tout derrière. C’est ainsi que les mercenaires de Wagner fouillent maison par maison et emportent tout à leur passage. Une nuit de pillage en toute tranquillité.



À Manou, le village est totalement mis dans le sac


Le lendemain, c’est-à-dire hier jeudi, ils ont quitté la ville pour retourner à Ndiffa, puis à Gordile. Leur présence est signalée dans le village Manou, à 5 kilomètres de Gordile. Dans ce village, ils ont bloqué le pick-up Hilux du ministre de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène qu’il a donné à son frère cadet Kader. Ces mercenaires ont aussi pillé des boutiques en emportant tout dans ces boutiques: 40 sacs de farine, 60 bidons d’huile et 60 sacs de sucre.

La population en fuite dans la brousse. Ils sont de retour à Gordile pour le moment.

« Nous avons voté sous pression à 100% pour le Président Faustin Archange Touadera. Mais la conséquence aujourd’hui c’est le massacre de la population civile. La même population qui l’a porté pourtant au pouvoir il y a un an. Mais Dieu est vivant. Il paiera tôt ou tard », dénonce un habitant de Tiringoulou.

Pour un habitant de Gordile joint au téléphone, la faute n’est pas aux mercenaires de Wagner.

« C’est notre faute parce que nous avons entendu ce que le ministre Arnaud Djoubaye Abazène nous a dit. Mais maintenant il est à Bangui, tranquille dans sa villa, et nous, ici dans les villages, on souffre. On nous tue, on nous pille, et il n’ouvre pas sa bouche pour condamner», explique – t -il.
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