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Ouadda, délocalisation spectaculaire de la base de l’armée nationale par les mercenaires russes sur fond de brimade

Publié le mardi 31 mai 2022  |  Corbeaunews-centrafrique.com
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© Autre presse par DR
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Bangui (CNC) – La base militaire de l’armée nationale à Ouadda, dans la Haute-Kotto, détruite récemment par les rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), appuyé par leurs collègues de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), n’est plus fonctionnelle. Elle vient d’être délocalisée dans la commune de Ouadda-Djalé, dans la préfecture de la Vakaga. Et tous les soldats FACA, qui ont récemment pris la fuite devant les rebelles à Ouadda, sont également redéployés dans la nouvelle base militaire de Ouadda-Djalé. Et ce, sous la brimade des mercenaires russes.

C’était le mercredi 25 mai dernier que le redéploiement des éléments de forces armées centrafricaines à Ouadda-Djalé avait commencé.

Ce redéploiement concerne uniquement les soldats qui ont récemment déserté leur base à Ouadda pour regagner la ville de Ndélé. Sans moyens logistiques militaires dontles munitions, ils ont été contraints par les mercenaires russes à revenir au front. Cette fois, c’est à Ouadda-Djalé qu’ils feront probablement face aux rebelles. Mais lors de leur redéploiement dans cette ville, les mercenaires russes les ont accompagnés jusqu’à 40 kilomètres de Tiringoulou sur l’axe Ouadda-Djalé. Ils les ont déposés dans cette localité avec instruction ferme de continuer le reste à pied. Mais Tiringoulou – Ouadda-Djalé fait 125 kilomètres. Les Russes les ont déposés à 40 kilomètres de Tiringoulou, donc il leur restait 85 kilomètres à faire, et ce, à pied comme des commandos.

Selon des informations du CNC, ces militaires de l’armée nationale sont finalement bien arrivés à Ouadda-Djalé vendredi. Certains disent avoir du mal aux pieds, d’autres aux genoux. Ils regrettent l’absence totale et incompréhensible de communication entre eux et l’état-major.

Rappelons que c’est au moment de retour de ces mercenaires de Wagner à Tiringoulou mercredi vers 18 heures qu’ils avaient commis de nombreuses exactions sur la population civile locale.
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