De manière générale, des conclusions sont prises dans les esprits, des détails se
font le jour et des regards se fixent sur des formats de solutions auxquelles,
personne ne pouvait penser il y a peu. En lieu et place de la fatalité, commencent
à s’ériger des options de survie et de dépassement de cette fatalité.
C’est la fermeté de l’instinct de conservation qui s’impose désormais. Le problème à ce
niveau, c’est les réactions de survie qui ne veulent pas être comprises de la manière et les
extrêmes sont susceptibles d’envelopper les esprits.
C’est alors que justement, des illuminés peuvent en profiter pour s’ériger en prophètes.
D’où les réactions incontrôlés qui peuvent par moment surgir du néant et emporter des
foules par des objectifs qui ne sont pas toujours nobles.
L’histoire est donc en train de faire son petit bonhomme de chemin en RCA et des leçons
sont apprises, directement ou indirectement.
Du coup, le principal enseignement reçu à propos de la sécurité des Centrafricains est qu’il
ne faut pas compter que sur soi-même pour retrouver la paix. Mais la question que l’on se
pose est de savoir, que font ceux qui sont venus pour que cette paix s’installe
définitivement ? Belle question !
Que fait donc la Minusca et autres forces extérieures ? Et, à quand la paix qu’elle est venue
restaurer ? A quoi lui servent tous les milliards consommés à longueur de mois et pour
lesquels les Centrafricains sont en droit d’exiger le rétablissement de la paix ? Vous voulez
une réponse ?
On constate tout simplement que la paix, celle à laquelle aspirent les Centrafricains ne sera
pas de retour avant très longtemps du moins, tant que l’on croit qu’elle le sera en comptant
sur les soldats d’ailleurs.
Alors, rendons-nous à l’évidence ! Il nous faut prendre en main notre propre sécurité. Leçon
capitale ! Ce qui est important dans ce cas, c’est de commencer par saisir mentalement les relations entre nous-mêmes et la situation de la sécurité ou de l’insécurité qui nous touche,
qui nous pourrit la vie et nous l’empoisonne au quotidien, surtout à l’intérieur du pays.
Il faut traquer les acteurs et les facteurs de l’insécurité qui ne sont pas des éléments
inconnus des Centrafricains eux-mêmes. Or, ces acteurs et leurs complices ne sont d’autres
que les assoiffés de pouvoir qui sont là en face de nous. Disons-le sans détour, les leaders
de l’opposition et ceux des groupes armés qui doivent décider du retour de la paix en RCA ?
La société centrafricaine ne pouvant compter ni sur une prise de conscience chez les
groupes armés. Il faut donc une opération de neutralisation…Or, justement, avec le refus de
donner les armes aux FACA qui sont sous l’embargo de l’ONU, il faut craindre que les
populations soient maintenant dans l’insécurité. C’est une grave éventualité qu’il aurait fallu
à tout prix éviter. Mais le quotidien risque de prouver que les choses vont plutôt évoluer
dans ce sens.
C’est qui évident, en tout cas, depuis que les uns et les autres commencent par faire le lien
entre le vécu et les forces internationales sensées les protéger, mais qui ne le font pas, c’est
que la sécurité devient l’affaire des populations civiles qui vont s’empresser pour y faire
face.
La conclusion est connue depuis, en tout cas depuis quelques années, les Centrafricains ont
tiré la conclusion de leur cohabitation avec les soldats venus d’ailleurs. On ne rêve plus !
C’est à ce stade que les consciences vont s’ouvrir et que progressivement, un autre regard
vient se poser sur le vécu du centrafricain, obligé d’écarter toutes possibilités de sécurité
provenant aussi bien de la communauté internationale que les groupes armés de la CPC.
Alors qu’il aurait mieux ne pas en arriver là ! Pourtant !
Et la suite, c’est qu’il y en a qui sont payer à rien faire. Et le peuple, comment va-t-il survivre ?