Le PDG Émile Parfait Simb (EPS) a été arrêté jeudi dernier puis relâché après 48h de garde à vue.
Il aurait été arrêté aux alentours de 5h à l’aéroport de Doula au Cemroun alors qu’il tentait de rejoindre le Maroc accompagné de deux de ses deux collaborateurs.
« MONSIEUR SIMB PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GIT A ÉTÉ INTERDIT DE PRENDRE LE VOL CE MATIN EN DESTINATION DE MARRAKECH AU MAROC OÙ IL SE RENDAIT AVEC DEUX SES COLLABORATEURS POUR UNE CONFÉRENCE SUR LA CRYPTOMONNAIE. IL A ÉTÉ INFORMÉ QU’UN MANDAT D’AMENER A ÉTÉ DÉCERNÉ CONTRE LUI PAR LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE DU TRIBUNAL DE PREMIÈRE INSTANCE DE YAOUNDÉ CENTRE ADMINISTRATIF SUITE À UNE PLAINTE DÉPOSÉE À LA POLICE JUDICIAIRE À YAOUNDÉ PAR LE COLLECTIF UNIVERSAL LAWYER » A ÉCRIT L’AVOCAT AU BARREAU DU CAMEROUN SELON LE MÉDIA ACTU CAMEROUN
Ce dernier est au cœur d’un scandale sans précédent. Plus de 300 000 personnes de tous bords (particuliers, personnes publiques, entreprises) seraient concernées notamment (mais pas seulement) au sein de la diaspora africaine présente au Canada, aux États-Unis et en Europe. Le préjudice subit serait aujourd’hui estimé en milliard de dollars, ce qui dépasse tristement de loin les pertes subies lors du hack de Mt GOX en 2014, un préjudice d’environ 500 millions de dollars au moment des faits.
La société Liyeplimal, Global Investment Trading (GIT) proposait d’investir dans la crypto, pour le compte de tiers, avec l’argent investi dans des packs proposés. Les personnes pouvaient investir via un système de parrainage (lucratif pour les personnes qui parrainent) et alors espérer une rentabilité déterminée en fonction du pack choisi comme nous l’expliquons dans notre analyse de la société.
Néanmoins, de nombreuses personnes ont perdu gros et n’ont tout simplement pas pu retirer leurs fonds ou échanger leurs Limo au prix auquel ils l’ont acquis car la cryptomonnaie ne vaut plus rien, alors que le PDG de la Société continue de défendre son business model, le PDG de la société ayant invité les personnes ayant perdu leur argent d’accepter la situation et d’être patient.
Ainsi, des plaintes ont été déposées au Cameroun, en Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis) auprès de la SEC canadienne, d’Interpole et du FBI, ainsi qu’en France et en Allemagne.
D’après Sabine Ntsama, dans la continuité de sa stratégie de communication et de marketing de propagande (le marketing de réseau), les soutiens d’Émile Parfait Simb seraient actuellement en train de faire de la désinformation.
Parallèlement, un certain nombre de révélations vont dans le sens contraire de ce discours. En effet, on apprend que EPS ne détiendrait pas de licence professionnelle de trading.
En outre, au lendemain de l’arrestation de EPS, jeudi dernier, l’une des victimes, Sabine Ntsama, révèle, dans une interview donnée, que la majorité des comptes de la société ont non seulement été vidés (excepté un compte créditeur de 23 231 FCFA), mais également réinvestis dans l’immobilier et le forage de pétrole.
Sur Canal 2, EPS a affirmé qu’il ne pouvait pas rembourser ses nombreux investisseurs car les systèmes de paiements mis en place ne le permettaient pas, son partenaire bancaire UBA, l’United Bank for Africa, ayant rompu brusquement son contrat avec la société. Or, des investigations menées par une association de plaignants ont révélé que la micro finance de Liyeplimal qui lui permettait de faire des virements internationaux est débitrice de 6 millions de FCFA par exemple et que l’entreprise avait réalisé plusieurs investissements immobiliers au Ghana, entre autres :
L’achat de 3 triplex à Acra, 1 pour Monsieur EPS et 2 qui seraient en location pour une valeur totale de 3 millions de dollars US.
L’achat de plusieurs villas pour un montant total de 5 500 000 dollars US
L’achat d’une cité de 28 duplexes d’une valeur de 5 millions de dollars US qu’il est en train de vendre.
Par ailleurs, l’entreprise aurait investi dans des puits de pétrole avec un argent transféré de Dubai dans la société GO EXE PLOMB, une entreprise ivoirienne connue qui opère au Ghana, au Mali et au Burkina Faso et aurait transféré les fonds dans des comptes off-shore à Dubai et en Bitcoins.
Après 2 jours de garde à vue, EPS a été libéré et le dossier a pris un autre tournant. L’affaire est passée de “délit” à une affaire criminel sous l’instance du grand tribunal de Douala (Cameroun) et EPS s’est vu retirer son passeport.
Très choqués par la libération de EPS, les plaignants du Canada ont décidé de porter plainte non seulement contre EPS mais également contre toutes les personnes ayant été impliqué de près ou de loin. Ainsi, Sabine a annoncé à l’occasion d’une interview donnée hier qu’une plainte serait déposée notamment contre le président de la Centrafrique, pour complicité.
Selon Sabine, EPS aurait reçu un soutien public de la part du président et témoigne être détentrice d’un certain nombre de vidéos montrant le président « adulé » EPS. En outre, on apprend que le 4e anniversaire de la Société aurait été « accueilli en grande poupe » par le président en Centrafrique.
Alors que la Centrafrique vient d’adopter le Bitcoin comme monnaie légale et que le président prévoit une modification de la Constitution a été présenté pour permettre à Faustin-Archange Touadéra de briguer un troisième mandat, cela nous interroge donc également sur les réelles motivations en raison de l’implication d’EPS dans cette décision.
Aujourd’hui, l’affaire devrait être jugée en première instance par la Cameroun où l’entreprise est domiciliée. Les camps s’opposent entre les défenseurs du projet et les victimes (encore présumée jusqu’au verdict d’un procès) de la société Liyeplimal ce que beaucoup qualifient de pyramide de Ponzi.
Des défenseurs du projet Liyeplimal contre-attaquent
Le youtubeur, entrepreneur et influencer web camerounais, Philippe Simo est attaqué en justice au sujet de l’affaire Liyeplimal par Jacky Moiffo, un journaliste camerounais (JMTV Plus).
Ce dernier avait communiqué sur le projet et amené des personnes à y investir. Alors que Philippe Simo avait fait plusieurs interventions sur YouTube dans lesquelles il mettait en garde contre Liyeplimal.
D’après le témoignage de Philippe Simo, Jacky Moiffo lui reprocherait d’avoir atteint à sa réputation et l’attaque pour diffamation alors qu’il est en possession de nombreux témoignages attestant que Monsieur Moiffo a fait la promotion de Liyeplimal via un système de parrainage qu’il qualifie d’ « outil de propagande ».
Ce dernier aurait également reçu des menaces de la part du “leader Willy”, grand fervent défenseur et promoteur de la société. L’entrepreneur a décidé de porter plainte à son tour contre l’entreprise Liyeplimal avec un certain nombre d’autres plaignants et invite toutes les personnes ayant perdu leur argent, à se manifester dans le cadre de l’instruction du dossier.