Le Comité international Olympique (CIO) et l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) condamnent la mise en place du nouveau bureau du Comité national olympique et sportif centrafricain (CNOSCA). Pour ces instances internationales, le ministère des sports est à l’origine de ce dysfonctionnement et apportent leur soutien au bureau dirigé par Gilles Gilbert Grézenguet.
Pour le CIO, la mise en place d’un bureau "parallèle" du CNOSCA est qualifiée d’un "incident regrettable" tendant à déstabiliser le bureau géré par Gilles Gilbert Grézenguet dûment reconnu.
Le CIO et l’ACNOA condamnent avec la plus"grande fermeté les agissements du ministère des sports et rejettent catégoriquement ses tentatives d’ingérence répétées" qui, selon eux, "ne sont en rien compatibles avec les règles de la charte olympique et les valeurs qui régissent le mouvement olympique", déclarent-ils.
Les instances olympiques rappellent dans leur note que, seuls les comités nationaux olympiques reconnus par le CIO peuvent représenter leur pays, citant en l’occurrence, le bureau issu de l’Assemblée générale élective du 13 novembre 2021, dirigé par Gilles Gilbert Grézenguet.
Un bras de fer avec le ministère des sports
Le Comité International Olympique met en garde contre tous ceux qui vont entreprendre une action en dehors du bureau reconnu, toute tentative par un tiers de se substituer aux prérogatives du CNOSCA.
Pour situer les faits, après expiration du mandat du bureau dirigé par Gilles Gilbert Grézenguet, une assemblée générale élective devait être organisée. Le ministre des sports émet une réserve et demande au bureau sortant de retarder les élections, en attendant que les choses soient tirées au clair. Cela n’a pas été observé, les élections sont organisées et le président sortant est reconduit.
Le ministre des sports va alors suspendre les activités du CNOSCA et mettre en place un comité de crise, devant organiser une autre assemblée générale. Ce qui est fait le 28 mai dernier en élisant Alfred Service à la tête du CNOSCA, même si le tribunal administratif avait annulé la décision du ministre des sports.