Bangui (CNC) – Le débat sur une éventuelle révision constitutionnelle s’accélère en République centrafricaine avec, en filigrane, la question de l’éventuelle candidature de Faustin Archange Touadera un troisième mandat. Le Premier ministre Félix Moloua ainsi que le premier vice-président de l’Assemblée nationale affichent leur soutien à la mise en place d’une nouvelle Constitution, tandis que le projet présenté par le député Kakpayen suit son cours à l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, le Président Faustin Archange Touadera, dont la constitution lui interdit formellement un troisième mandat, s’active fortement en coulisse. Il a rencontré le dissident, premier vice-président du parti MLPC sanctionné, l’ancien premier ministre Jean Édouard Koyambonou. Un projet politique visant à la récupération complète du MLPC par le pouvoir a été élaboré, et Koyambonou se dit prêt à mener le combat.
Touadera en personne à la manœuvre, propose
D’après nos informations, c’est au domicile de leader du groupe, l’ancien premier ministre Chantal Jean Édouard Koyambonou, à Lakouanga que les dissidents du MLPC, lui, Chantal Jean Édouard Koyambonou, Étienne MALEKOUDOU, Christian GONEDERE-KAOS, assistés par le prétendu journaliste, militant de MCU, Landry MAKOKPALA, se réunissent désormais. Le leader du groupe, Chantal Jean Édouard Koyambonou, avait conduit son équipe pour une rencontre avec le chef de l’État Faustin Archange Touadera le samedi dernier.
D’après nos sources, lors de la rencontre, pour le chef de l’État Faustin Archange Touadera, si Martin Ziguelé reste à la tête du MLPC, toutes leurs actions ne vont pas aboutir. Il faut le destituer et pour ce, il faut qu’ils s’organisent un congrès ou alors d’écrire à toutes les chancelleries présentes à Bangui que l’honorable Martin Ziguelé n’est plus le président légitime du MLPC. Qu’il est destitué. Il leur a promis, sous certaines conditions d’ailleurs à respecter, deux portefeuilles ministériels au sein de la nouvelle équipe gouvernementale qu’il va mettre en place dès son retour la semaine prochaine à Bangui, et des moyens financiers colossaux afin qu’ils puissent se joindre à l’honorable Kakpayen pour lancer les campagnes de sensibilisations pour la modification de la Constitution. Les échanges autour des conditions donnent….
Sur la convocation du Congrès
Pour le leader du groupe, l’ancien premier ministre, Chantal Jean Édouard Koyambonou, la stratégie de convoquer un Congrès ou un Conseil Politique National, une assise décisionnelle du parti entre deux congrès, ne marchera pas, vu leur effectif dans le MLPC-CO, quatre (4) seulement et le Congrèsne sera pas légal. Et le président Ziguelé, en le connaissant bien, va saisir la justice aux fins d’annulation de leur congrès, poursuit Chantal Jean Édouard Koyambonou. Mais le président Touadera s’entête et le rassure en ordonnant à son directeur de cabinet Obed NAMSIO aussi présent à l’audience, de garder son œil droit sur la justice dans ce sens au cas où.
Annoncer la destitution de Ziguelé par écrit.
C’est cette proposition qui semble cadrer avec les dispositions d’esprits des dissidents. D’après nos sources, le président Touadera insiste de voir et de lire, une forte déclaration de leur part annonçant la destitution de l’honorable Martin Ziguélé de la présidence du parti MLPC. Avec le concours de Landry MAKOKPALA, le prétendu journaliste du parti MCU, cette déclaration devrait être publiée dans les médias et distribuée également dans les chancelleries africaines et occidentales. Cela va non seulement empêcher Martin Ziguélé d’être reçu comme président du MLPC puisqu’il est annoncé déchu, mais également et surtout lui permettre de les consulter officiellement à son retour à Bangui afin de leur offrir deux poste ministériels et avoir leurs deux noms à ces postes pour le prochain remaniement imminent du gouvernement.
Sur ce point, autant des interrogations se sont soulevées, même à leur sein lors de leur debriefing. Comment serait-il possible à un militant sanctionné par toutes les instances du parti, malgré son recours, de surcroît, un ancien Premier ministre, d’annoncer par un simple communiqué, la destitution du Président de son parti élu par un congrès ?. Est-il vraiment valable cette destitution écrite ? S’interrogent-ils avant d’écrire le communiqué, puisque c’est une exigence présidentielle, on fait avec, disent-ils. Mais l’acte est produit par un ancien premier ministre, c’est une véritable comédie à l’ivoirienne pour gagner leur pain, avance un cadre du parti L’UNDP, ancien parti de Amine.
Au sein des dissidents, une guerre fratricide s’est déclenchée et deux noms circulent pour les deux postes ministériels
Au sein des dissidents, des luttes internes commencent. Une vraie guerre fratricide s’est déclenchée et la théorie du militant de première heure est la règle. L’ancien Secrétaire du MLPC, maître Étienne MALEKOUDOU, le premier à rallier à Chantal Jean Édouard Koyambonou, s’impose déjà comme future ministre du groupe. Koyambonou, lui, vu son titre, ancien premier ministre, ne peut redevenir un simple ministre. Erreur de sa part, affirme un dissident prochedu leader. Malekoudou est combattu par son frère Stanislas Sammuel Zoumbeti, un inspecteur de finances actuellement inspecteur d’État. Entre ces deux camarades de la même région, du Centre, un se dit originel l’autre le financier du groupe, mais le dernier mot, selon un des dissidents joint par CNC sous strict respect de son anonymat, va revenir au leader Chantal Jean Édouard Koyambonou qui est dans la recherche d’un autre camarade MLPC pour captation. Mais deux de Paris sont énervés de ne pas y être associés.