Présent au forum économique à Saint Petersburg en Russie, le Premier ministre centrafricain Félix Moloua a pris part, jeudi 16 juin, au dialogue d’affaires russo-africaines. L’occasion a permis au chef du gouvernement centrafricain de vanter les potentiels économiques de la République centrafricaine. Un appel lancé aux investisseurs.
La marginalisation de l’Afrique dans le concert des nations a été au centre des échanges auxquels avait pris part, aux côtés d’autres leaders du continent, le premier ministre Félix Moloua. Ce dernier insiste que les nouvelles opportunités pour un monde nouveau doivent être bénéfiques à tous les pays.
Centrafrique, pays des potentialités économiques
Lors de son exposé, Félix Moloua a longuement plaidé pour l’équité tout en exposant les différentes potentialités économiques de la RCA. Le chef du gouvernement centrafricain a présenté son pays en commençant par les 15 millions d’hectares de terre arable disponibles, l’immensité des ressources naturelles et surtout minières.
Approfondir la coopération avec la Russie
Si la Fédération de Russie cherche, à travers ce rendez-vous économique, à surmonter les sanctions occidentales, notamment, celles de l’Union européenne et de l’Otan après avoir déclaré la guerre contre l’Ukraine, l’objectif principal pour la République centrafricaine est "d’approfondir sa coopération avec ce pays". Une relation bilatérale, jusque-là, centrée sur les secteurs de la sécurité et des mines. Un secteur encore fragile à l’intérieur du pays et dans un contexte où le code minier doit faire l’objet d’une relecture.
Sur cette question des mines, le ministre des Mines, Rufin Benam Beltoungou, a souhaité bien avant, le passage de l’exploitation minière artisanale à l’industrialisation.
Le Premier-ministre Félix Moloua a appelé les investisseurs à profiter des opportunités qu’offre la République centrafricaine. Pour lui, l’immensité des ressources naturelles minières est une bonne raison pour les deux pays et investisseurs de s’associer.
Suite à cet appel, le groupe russe Gazprom projette des financements dans le domaine énergétique et infrastructurel en Afrique. Le géant gazier russe souhaite utiliser le rouble, la monnaie russe, pour ses transactions qui seront beaucoup plus numériques dans un contexte où la Fédération de Russie croupit sous des sanctions économiques occidentales à cause de la guerre engagée en Ukraine.