Le groupe de spécialistes internationaux du bitcoin, qui s'est rendu fin mai en Centrafrique, a envoyé une note d'analyse au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Les experts évoquent les importants chantiers à mener pour rendre applicable la loi sur les cryptomonnaies votée fin avril.
Parmi les éléments favorables, selon ce rapport : le cadre légal, le recours régulier au paiement mobile et la faible bancarisation de la population, de l'ordre de 5%. Pour les spécialistes, ce contexte offre un bon terreau pour utiliser une monnaie virtuelle.
Mais plusieurs éléments défavorables sont à noter : le manque d'accès à l'électricité, à internet et la question de l'éducation au sujet bitcoin. Les auteurs du rapport proposent de mettre en place une « ambassade » ou une « maison du bitcoin », chargée de dispenser des formations. Ils insistent sur des programmes de sensibilisation dans les administrations, les entreprises, ou encore les universités.
Autre frein selon eux : la nécessité de présenter une pièce d'identité pour obtenir une carte SIM limite les souscriptions individuelles, donc l'accès au paiement mobile, et, à terme, aux cryptomonnaies. Ces spécialistes insistent sur le fait qu'ils ne sont « pas impliqués » dans le projet Sango porté par le président Touadéra. « Nous n'avons pas suffisamment de détails et son issue n'est pas prise en compte dans notre analyse » précisent-ils.... suite de l'article sur RFI