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Centrafrique : Goya, un village martyr, les FACA et les mercenaires de Wagner pillent totalement la ville

Publié le mardi 21 juin 2022  |  Corbeau News Centrafrique
Bangui,
© Reuters par Siegfried Modola
Bangui, la capitale de la République centrafricaine, en février 2016.
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Bangui – La souffrance des Centrafricains qui vivent dans l’arrière-pays n’est pas près de s’arrêter. Avec les soldats FACA qui copient exactement ce que leurs maîtres de Wagner font sur la population, dans dix ans, la République centrafricaine n’existera que de nom. Comme on a vu dans d’autres localités du pays, le village Goya, situé à 45 kilomètres au sud de Ngakobo, dans la préfecture de la Ouaka, a été complètement pillé par les mercenaires russes et les soldats FACA. Notre équipe a pu rencontrer certains déplacés de Goya, mais leurs témoignages sont troublants.

Avant de progresser vers Dimbi où ils ont chassé les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), les mercenaires de Wagner, appuyés par les soldats FACA et les miliciens Anti-Balaka communément appelés « russes noirs », sont allés, le mardi 7 juin 2022, à Goya pour débusquer les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Mais à leur arrivée à 10 kilomètres du village Goya, les rebelles leur ont tendu une embuscade, provoquant un violent affrontement avec les forces coalisées du gouvernement. Durant deux jours, le convoi militaire est bloqué à 10 kilomètres.

Pendant ce temps, à Goya, la population, prise de panique, s’est évaporée dans la nature. Certains sont allés se réfugier dans les villages voisins, d’autres dans la brousse. Mais les soldats FACA, à leur arrivée à Goya, c’était la panique générale.

Ils ont commencé à piller des boutiques et des habitations des particuliers. Durant trois jours, ils sont restés sur place avant de retourner à Ngakobo, puis au croisement Digui avant de remonter vers Bokolobo, Alindao puis Dimbi. Mais à Goya, un boucher avait été tué par les forces de l’ordre à leur arrivée dans le village. C’était lui seul qui avait décidé de rester après la fuite de la population.

« J’ai pris ma famille avec moi. On a couru trois jours durant dans la brousse. Avec tout le risque, Dieu merci nous sommes sortis à Ngakobo. Maintenant, nous sommes en sécurité. Le PAM nous distribue des aides alimentaires en attendant notre retour la semaine prochaine », déclare Boudoulou, un habitant de Goya en fuite vers Ngakobo.

« Je suis rentré à Goya il y a deux jours. Mais sur place, toutes les boutiques et les habitations sont pillées par les soldats FACA et les Russes. Comme il n’y’a personne dans le village, je suis obligé de retourner à Bambari », s’alarme un artisan, habitant de Goya.

Pour l’heure, le village Goya est toujours vidé de ses habitants. Notre équipe, qui est arrivée sur place la semaine dernière, a même constaté les faits. Seulement à 5 kilomètres, on a retrouvé quelques déplacés de Goya qui ont fuit leur village.
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