Après l’occupation de la ville de Ouanda-Djallé dans la Vakaga par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) le 17 juin dernier, la situation humanitaire se dégrade. Selon les autorités locales, plusieurs milliers d’habitants sont encore en brousse et craignent pour leur vie.
Une semaine après l’attaque des rebelles de la CPC à Ouanda-Djallé, la situation humanitaire dans la région demeure inquiétante. Même si le gouvernement et la Minusca rassurent quant aux dispositions sécuritaires en cours, les habitants de Ouanda-Djallé, eux, continuent d’appeler les organisations humanitaires à l’aide. Ceux-ci indiquent qu’ils n’ont pas d’abris. Selon ces derniers, plusieurs enfants seraient décédés du paludisme.
L’urgence humanitaire s’impose
"Il y a plus de 16 000 personnes à Ouanda-Djallé. Pour le moment, la ville est vidée de sa population qui est en brousse. Notre inquiétude est que nous sommes en saison des pluies. J’ai appris aujourd’hui qu’un enfant est décédé des suites du paludisme. Les rebelles ont pillé systématiquement l’hôpital de la ville. L’urgence aujourd’hui, c’est le déploiement des organisations humanitaires en vue d’aider ces personnes vulnérables", alerte Adam Idriss Sendé, député de Ouanda-Djallé.
Des casques bleus présents à Ouanda-Djallé
La Minusca a annoncé, mercredi 22 juin, le déploiement de casques bleus à Ouanda-Djallé afin d'assurer la protection de la population.
"Des casques bleus zambiens venus de Birao, chef-lieu de la préfecture, sont arrivés lundi à Ouanda-Djallé, auxquels s'ajouteront des collègues rwandais en provenance de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto (centre), pour établir un poste militaire temporaire afin de repousser les groupes armés", a déclaré Vladimir Monteiro, poursuivant que "des missions de reconnaissance aérienne sont effectuées depuis le 16 juin par l'aviation militaire."
La situation sécuritaire est délétère à Ouanda-Djallé depuis l’occupation de la ville par des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Une semaine après cette invasion, on ne dispose pas encore d’un bilan des violences.