La mobilisation de ressources extérieures n’est pas aisée pour les partenaires financiers de la République centrafricaine. Ces derniers font savoir que cette situation est due à l’environnement géopolitique et stratégique moins favorable pour le pays. A cet effet, le représentant sortant de la Banque mondiale en République centrafricaine exhorte le gouvernement à « soigner ses relations« .
Le gouvernement peine à obtenir de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) l’appui budgétaire. Cependant certains projets, financés par ces institutions financières, sont approuvés. La tâche n’est pas aisée selon Han Fraeters, représentant sortant de la Banque mondiale, qui met en avant les considérations géopolitiques dans les discussions portant le dossier centrafricain.
« C’est un signal très fort… »
« Il y a eu des discussions robustes au sein du conseil d’administration. Mais, cela n’a pas empêché que les projets ont été approuvés par ce même conseil. C’est un signal très fort dans un contexte géopolitique et stratégique où les choix de la République centrafricaine ont été contestés par quelques-uns. C’est extrêmement important sur un plan large » a fait savoir Han Fraeters.
Dans cette mission ardue, les partenaires du pays se disent lassés et découragés. Pour éviter des conséquences fâcheuses, l’institution financière plaide pour un changement de méthode du gouvernement centrafricain.
« Il revient au gouvernement de soigner ses relations »
« Je crois que la tâche importante du gouvernement, c’est de s’assurer que ces partenaires internationaux sont si importants ici. Que le gouvernement fasse tout pour soigner ses relations. Je crois que notre relation avec la République centrafricaine est forte et elle monte en puissance. Cependant pour avoir de l’accès à tous les appuis possibles, c’est au gouvernement de soigner toutes ses relations avec les autres partenaires. C’est la tâche la plus importante » a conclu Han Fraeters.
Ces derniers temps, plusieurs partenaires de la République centrafricaine ont été visés par des discours haineux, notamment sur les réseaux sociaux. Ces messages de haine proviennent des associations politico-sociales voire des particuliers. Même si cela ne résulte pas de canaux officiels, ceux-ci portent préjudice à l’image du pays à l’étranger.