En Centrafrique, les jeunes artisans vivant dans les zones contrôlées par les rebelles de la LRA s'organisent pour transformer leur lieu de travail en un véritable creuset pour la paix.
La population du Haut-Mbomou dans l'est de la Centrafrique souffre des conséquences de la présence de la LRA en Centrafrique depuis 2008. Une présence qui a appauvri les jeunes et miné l'essor économique de la région. Mais aujourd'hui, l'heure est à la reconstruction et à la nouvelle vie des habitants de la région condamnés à vivre ensemble avec leurs bourreaux.
Dambalé Mboliki fait de la cordonnerie et de l'artisanat. Son ambition est de faire de son atelier un lieu d'apprentissage pour les jeunes et un centre de formation pour les combattants de la LRA qui déposeront les armes.
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Il est 11 heures, Dambalé Mboliki et ses agents travaillent la peau qu'ils ont déjà tanné pour en faire de chaussure artisanale. Il nous explique comment cet atelier est a été crée.
"Nous avons commencé en 2013 auprès de notre maitre venu de Bria (Nord-est de Centrafrique). Je me suis approché de lui et il m'a appris à faire beaucoup de chose puis il a voyagé et depuis nous continuons à tenir l'atelier jusqu'aujourd'hui".
Sortir de la pauvrété
Beaucoup de jeunes comme Dambalé Mboliki voit en ce métier une opportunité de sortir de la pauvreté comme Dieudonné.
"J'ai choisi la cordonnerie après avoir vu la pauvreté qui sévit ici dans la région. Quoi que tu fasses et quel que soit ta situation, tu as intérêt à te protéger les pieds. Si tu ne te chausses pas, tu ne peux pas marcher, voila pourquoi je fais ce métier."
Dans cet atelier, l'innovation est indispensable car il n'y a pas que des chaussures, les sacs et bijoux artisanaux font également partie de la collection de l'équipe, nous l'explique Dambalé Mboliki.
"Ce que nous faisons beaucoup, ici, c'est la cordonnerie en s'adaptant sur les nouveautés et le besoin du marché. Nous fabriquons des sacs qui portent la marque de notre atelier et de notre région. Nous le faisons à la main et de façon artisanale. Dans ce travail, notre matière première, c'est aussi les pneus et notre intelligence."... suite de l'article sur Autre presse