Bangui – Le Président du Conseil Economique et Social (CES), Alfred Taïnga-Poloko a présidé mercredi 29 juin 2022 à Bangui, les travaux de la présentation du rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques, régionales pour l’Afrique subsaharienne. La thématique du rapport porte sur les effets de la guerre en Ukraine sur les économies africaines, et surtout focalisée sur la situation de la République Centrafricaine. Et ledit rapport est présenté par le Représentant résidant du Fonds Monétaire International, Victor Davies.
Le Président du Conseil Economique et Social Alfred Taïnga-Poloko a renouvelé qu’il s’est avéré important de mobiliser le parlement de la société civile que son institution constitue, pour échanger avec le Représentant du FMI sur les grandes articulations de ce rapport, sur l’impact de la crise en Ukraine, sur l’économie mondiale et notamment sur celle de la République Centrafricaine.
« Nous avons suffisamment échangé ce matin. Plusieurs personnalités non membres du CES ont pris part à cette rencontre ; nous nous sommes enrichis mutuellement des réflexions à engager pour aider notre pays à sortir des chantiers battus », a fait savoir Taïnga Poloko.
Le Représentant du FMI M. Victor Davie a relevé que la guerre en Ukraine a eu des impacts très néfastes sur l’économie mondiale et la République Centrafricaine n’est pas épargnée.
Victor Davie a indiqué que la République Centrafricaine traverse actuellement une crise de carburant, des prix des denrées alimentaires tels la farine et l’huile végétale ont augmenté, à cela s’ajoute la crise fiscale que le pays est en train de connaitre.
Le responsable de cette institution financière a souhaité que le gouvernement doit concerter avec les autres parties prenantes surtout pour le problème de carburant, avec les importateurs afin d’essayer de trouver une solution.
« De manière globale, la réforme fiscale est primordiale et inévitable. Il faut réformer puisque le niveau des recettes est très faible en Centrafrique ; moins de dix pour cent 10% du PIB, alors que dans d’autres pays africains, c’est aux alentours de 15%, donc il faut augmenter les recettes », a-t-il préconisé.
Le Représentant résidant a soutenu que le pays est en train de poursuivre un programme de référence et une équipe de revue serait ici à Bangui dans deux semaines pour faire la dernière revue de ce programme. Et si tout se passe bien, le pays pourrait aller vers un programme de financement.
Il est à signaler que la présentation du rapport du Fonds Monétaire international a regroupé les conseillers économiques et sociaux et les hauts cadres œuvrant dans les domaines économique et diplomatique.