Les forces centrafricaines sur place, se sont repliées après l'assaut lancé par des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC)
En Centrafrique, la ville de Kembé, chef-lieu de la sous-préfecture relevant de la préfecture de Basse-Kotto, est tombée, vendredi, aux mains des éléments rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a appris l’Agence Anadolu (AA) auprès des autorités locales.
Joint par téléphone, le préfet du département de la Basse-Kotto, Elysée Loban, a déclaré à AA : « Vendredi vers 1 heure (heure locale) des rebelles ont lancé un assaut conte la ville de Kembé. Les forces centrafricaines sur place, se sont repliées ».
« Nous avons sollicité un appui des éléments de l’armée et des forces alliées, stationnés dans les environs pour déloger ces rebelles », a ajouté le préfet de la Basse-Kotto.
Le journal local, « Corbeau News », a rapporté dans un article, vendredi, que « pour l’heure, la ville de Kembé est occupée par les rebelles. Les soldats FACA (Forces armées centrafricaines) ne sont pas présents. Ils sont signalés à 15 kilomètres de la ville d’Alindao et s’apprêtent à être déployés par voie aérienne ».
Le même journal a souligné que « l’ONG ACTED s’apprête également à évacuer son personnel de Kembé à Bangui », la capitale centrafricaine.
Selon la même source, les villes environnantes de Kembé ont été désertées par les civils, tout comme la ville de Dimbi qui « s’est complètement vidée de ses habitants », lesquels, craignent le pire après l’occupation de Kembé par des rebelles.
Il faut rappeler que le 3 juillet dernier, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont attaqué la position des soldats des forces armées centrafricaines (FACA) dans la ville de Dimbi, située à 618 kilomètres à l’est de Bangui.
En avril dernier, l’ONG Action contre la faim a annoncé la suspension d’une partie de ses activités dans la Basse-Kotto au sud de la Centrafrique, suite à une attaque qui avait visé son personnel dans cette localité.
« Face à la vague de violences, notamment de viols et d’homicides systématiques de civils, que la République centrafricaine connaît actuellement, il faut que les Nations unies renforcent la protection de la population de la Basse-Kotto », avait indiqué dans un rapport publié fin 2021, l’ONG Amnesty International.