La formation sur le concept de ‘police de proximité modèle centrafricain’, qui réunit du 25 au 29 juillet à Bangui des chefs des unités des Forces de sécurité intérieure (FSI), sera bientôt organisée dans des villes de préfecture. « Cette formation va s’étendre à Bouar, Bambari, Berberati, Bangassou et Sibut », a annoncé le porte-parole de la composante Police de la MINUSCA, Casimir Nagalo, rappelant que 27 participants dont cinq femmes prennent actuellement part à la formation organisée à Bangui avec le soutien de la MINUSCA et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
« La police de proximité est une police communautaire où tous les acteurs de la société prennent part à la sécurisation. Cela concerne non seulement les forces de l’ordre, mais aussi l’administration, la société civile et la population, pour une meilleure sécurité et la confiance », a-t-il expliqué au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission. Le porte-parole a indiqué que le Gouvernement a développé ce concept, bénéficiant de l’appui de la MINUSCA et du PNUD.
Pour sa part, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a déclaré que la situation sécuritaire cette semaine en RCA a été calme. « La Force de la MINUSCA continue de consolider ses actions de sécurisation et de protection des populations civiles dans plusieurs zones du territoire. Elle a accru ses patrouilles et redoublé sa présence dans les zones à fort défi sécuritaire », a dit le porte-parole militaire.
La semaine écoulée, les différents contingents de la Force ont effectué un total de « 1.203 patrouilles sur toute l’étendue du territoire, composées de patrouilles de courtes, moyennes et longues distances. Les patrouilles de sécurisation représentent 79% » du total.
De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué que la MINUSCA participe actuellement aux réunions des mécanismes de coordination sur les conséquences des pluies diluviennes enregistrées à Bangui le 22 juillet dernier. « De même, la cellule de coordination de Bangui et la section des affaires civiles de la Mission travaillent avec les autorités locales et les réseaux d’alerte précoce notamment sur le partage d’informations relatives aux conséquences des pluies », a-t-il dit.
Sur la question des droits de l’homme, le porte-parole a rappelé le lancement par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, de deux rapports sur la RCA, basés sur des enquêtes menées par la Division des droits de l'homme de la MINUSCA. Le premier rapport passe en revue une attaque des Anti-Balaka contre le village de Boyo, préfecture de la Ouaka, du 6 au 13 décembre 2021. « Le rapport conclut qu'au moins 20 civils ont été tués, cinq femmes et filles violées, quelque 547 maisons incendiées et pillées, et plus de 1 000 villageois forcés à la fuite », a dit le porte-parole, citant le texte. Le second rapport relate les cas de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC), commises entre décembre 2020 et début mars 2022, par des membres du FPRC et de l'UPC, tous deux affiliés à la CPC : « Sur la base des informations, 226 cas de VSLC affectant 245 victimes, 146 femmes et 99 filles ont été enregistrés ». Le document sur Bakouma présente également certaines mesures prises par le Gouvernement pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans la sous-préfecture, notamment la conduite d’une mission d’enquête de l'Unité mixte nationale d'intervention rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) avec l'appui technique de la MINUSCA du 24 février au 6 mars 2022.