Il est toujours difficile de qualifier le désastre dans lequel le pays était plongé depuis dans le passé après le triomphe des groupes armés qui s’est soldé par la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation à Bangui entre le gouvernement et ces criminels.
Malgré tout, les ennemis de la paix continuent de commettre des exactions sur la paisible certaines villes de province au point que les Centrafricains se posent la question de savoir si tous les dialogues et autres forums ont servi à quelque chose ?
Depuis le déclenchement de la crise la plus meurtrière que le pays a connue avec l’avènement de la nébuleuse Séléka dans la partie septentrionale en décembre 2012, qui de sa chevauchée a entraîné la chute du régime de François Bozizé en mars 2013, le tableau panoramique du pays de Boganda est très sombre. L’on note comme bilan catastrophique, les massacres des populations, les pillages des ressources naturelles du pays par les mercenaires et bandits de grand chemin qui l’ont constituée et ce, avec la bénédiction de certaines puissances occidentales.
Cette situation apocalyptique a eu pour corollaires les pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels ceci sous l’indifférence du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui continue de maintenir l’embargo sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de la RCA.
Le pays est de nos jours un objet manipulable entre les mains de la Communauté
internationale qui pourtant, injecte des sommes importantes pour le redressement
économique. Cependant force est de constater que les partenaires ne parviennent pas à
aider le pays pour mettre un terme aux massacres et autres violations des droits de
l’homme les groupes armés.
Tout se passe comme si ces derniers continuent de se moquer des populations. Les recommandations et les résolutions de Khartoum ne servent pas de base pour la sortie de cette longue crise. Soucieux de ramener la paix, le Président Touadera a initié et organisé un dialogue républicain afin que les filles et les fils de ce pays puissent faire table-rase afin de laver le linge sale en famille. Malheureusement, les démons des divisions et de pillage des ressources naturelles ne font qu’étendre leurs racines sur le territoire centrafricain.
Il ne fait aucun doute que les rebelles issus de l’ex-coalition Séléka sont toujours en quête du pouvoir perdu lors des pourparlers de N’Djamena où leur parrain Idriss Deby Itno avait obligé Djotodia à démissionner du pouvoir. Avec leur volte-face pour s’allier avec le Général d’opérette Fraçois Bozizé afin de créer la CPC, ils ont prouvé qu’ils n’ont jamais été dans la logique de la paix et du vivre ensemble.
Il est un secret pour personne que les dirigeants centrafricains dans leur volonté de mettre un terme à cette crise et de faire la paix, ont accepté d’associer ces bandits à la gestion du pouvoir. Comme on le dit, la paix n’a pas de prix, malheureusement, les résultats sur le terrain ne sont pas favorables pour la quiétude des populations civiles.
Même le cessez-lefeu décreté unilatéralement par le Président Touadera n’a été suivi d’effet par les ennemis de la nation.
De toute évidence, l’on sait que le ravitaillement des groupes armés dans ce pays est lié à la porosité des frontières centrafricaines. Ce qui fait que les armes de tous calibres et des minutions parviennent sur le territoire centrafricain pour le compte des rebelles.
Malheureusement à chaque fois que la levée de l’embargo est annoncée, les forces centrifuges tapis dans l’ombre montent des scénarii pour pousser le Conseil de sécurité des Nations-Unies à maintenir cet embargo.
La République centrafricaine est en train de payer le lourd tribut des régimes tchadiens et soudanais. Depuis quelques décennies, les rebelles qui s’opposaient aux pouvoirs dans ces deux pays se sont retrouvés. C’est ainsi qu’une bonne partie de ces rebelles et mercenaires étrangers pour faire face à leurs besoins, se sont s’est lancé dans le banditisme et le brigandage en se transformant en coupeurs de route et intègrent certains groupes armés pour occuper les zones minières et exploiter des minerais tout en menaçant la stabilité de la Centrafrique.
Le gouvernement dans sa mission régalienne n’a pas eu tort d’acheter la paix avec les rebelles. Mais c’est à demander à quel jeu joue la Communauté internationale en soutenant ces rebelles pour alimenter les troubles dans ce pays ? Rien ne peut justifier la multiplication des groupes armés sur le sol centrafricain à l’heure où la mobilisation de la communauté internationale se fait ressentir. Si le président Touadéra a tendu la main à tous ses compatriotes ce n’est pas un geste de faiblesse, mais c’est pour l’amour de sa patrie.