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Centrafrique : l’embargo sur les armes ne concerne plus les forces gouvernementales, affirme Sylvie Baïpo Temon

Publié le lundi 8 aout 2022  |  Radio Ndekeluka
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© Autre presse par DR
Sylvie Baïpo Temon, cheffe de la diplomatie centrafricaine, devant le Conseil de Sécurité de l`ONU
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Après plusieurs ambiguïtés autour de la question de levée de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine, la ministre des Affaires étrangères sort du silence et apporte des précisions. Sylvie Baïpo Temon assure que dorénavant, cette décision ne concerne plus les forces gouvernementales.

A en croire la cheffe de la diplomatie centrafricaine, l’embargo n’est plus applicable aux forces gouvernementales, notamment, les Forces armées centrafricaines et les forces de sécurité intérieure. Seulement, il revient aux autorités centrafricaines de notifier au Conseil de sécurité de l’Onu, tout besoin d’approvisionnement en armes de guerre.

"Aujourd’hui, ce texte ne s’applique pas aux forces régulières"

"Jusqu’à ce 29 juillet, et cela depuis 2013, nous avons parlé de l’embargo sur les armes qui pesait sur les forces régulières centrafricaines. Mais aujourd’hui, il y a un texte qui dit que ce texte de limitation d’accès aux armes ne s’applique pas aux forces régulières centrafricaines" affirme Sylvie Baïpo Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères.

Même si le titre du document mentionne le maintien de l’embargo, Sylvie Baïpo Temon, explique qu’il ne concerne que les groupes armés.

"Le contenu dit bien qu’il y a eu exemption"

"Ce texte s’applique aux groupes armés. Lesquels sont illégitimes et n’ont pas le droit d’avoir les armes. Cinq pays, dont deux Etats membres permanents, ont voté abstention. Parce qu’ils voulaient manifester cette ambiguïté sur un texte qui fait le buzz médiatique sur les gros titres, mais qui dans le contenu, dit le contraire. Ainsi, j’invite les gens à ne pas se limiter aux gros titres mais plutôt aux contenus" précise la cheffe de la diplomatie centrafricaine.

De son côté, le gouvernement se dit satisfait de la décision du Conseil de sécurité de l’Onu. Toutefois, il regrette la citation directe des groupes armés dans ce document. Une manière, selon la ministre des Affaires étrangères, de les légitimer. Imposé par le Conseil de sécurité de l’Onu en 2013, l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine fait suite au renversement, par un coup d’Etat, du régime de l’ancien président François Bozizé par une coalition de rebelles dénommée Séléka.
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