Centrafrique : Le MCU et la Plateforme Bé-oko ont porté un démenti sur les propos du Coordonnateur de COSIPAC relatifs à l’enrôlement des jeunes par le Chef de l’Etat
Le MCU et la Plateforme Bé oko ont porté un démenti formel sur les propos de Delphin Kotto, Coordonnateur de COSIPAC. Ils qualifient de haineux les propos de ce dernier relatifs à l’enrôlement de certains jeunes par le chef de l’Etat, en vue de les envoyer à Kaga-Bandoro, Birao et Ndélé pour une éventuelle attaque. C’est lors d’un point de presse organisé ce vendredi 05 Aout à Bangui que cette position a été prise.
La position du parti MCU et celle de la plate-forme Béoko interviennent dans un contexte où des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux, selon lesquelles, « le chef de l’Etat aurait entassé des jeunes dans six véhicules en provenance de ces trois localités du pays ».
« L’heure n’est plus aux messages de haine mais plutôt à la reconstruction de ce pays », a rappelé Patrick Nambéanré Ngaguéné Secrétaire général chargé de communication du Mouvement Cœurs Unis. « Nous apportons un démenti formel, et c’est un mensonge grossier. le chef de l’Etat à autre chose à faire que de mobiliser des jeunes armés de Balaka pour aller tuer ceux qui sont à Kaga-Bandoro, Ndélé et Birao. Et pourquoi il n’a cité que ces zones-là ? C’est justement pour inciter ces jeunes à se lancer dans des actes qui peuvent nuire aux filles et fils du pays, donc nous dénonçons cela avec la dernière rigueur », a-t-il dénoncé.
Conscients des discours haineux prônés par certains leaders des mouvements de soutien du régime en place, le Mouvement Cœurs Unis et la plate-forme Bé oko saisissent ce moment pour attirer l’attention de ceux qui se lancent dans cette pratique qui réduit les efforts du gouvernement dans la recherche de la paix et la sécurité, Patrick Nambéanré a souligné « nous n’accepterons jamais tout ce qui est violence barbarie et insultes car nous avons une ligne que nous défendons. Alors s’il existe des mouvements et organisations qui soutiennent le pouvoir en place et qui se lancent dans cette guerre nous leur disons non».
Cette réaction intervient trois jours après celle de la plate-forme Béoko qui, lors de la présentation de son nouveau bureau a d’ hoc le mercredi dernier au stade 20 places à Bangui, et qui a évoqué certains sujets socio-politiques notamment la levée de l’embargo sur les armes.