Bangui (CNC) – Les formateurs viennent d’arriver en République centrafricaine. Ce sont des Russes proches de Wagner. Selon les informations recueillies, les modules de formation en espionnage et contre – espionnage dérouleront au centre d’instruction militaire de Berongo, dans la préfecture de la Lobaye, au Sud-est de la République centrafricaine.
Les nouvelles recrues de l'armée nationale réunies après leur ballotage. Photo CNC / Gisèle MOLOMA
Les nouvelles recrues de l’armée nationale réunies après leur ballotage. Photo CNC / Gisèle MOLOMA
Recrutement de 35 élèves espions
Dans un premier temps, ils vont procéder au recrutement de ces futurs maîtres-espions. Selon le document établi que CNC a, une copie, pour un début, 35 personnes seront recrutées. Il s’agit de 20 civils diplômés, 5 militaires, 5 gendarmes et 5 policiers.
Les militaires seront capables de recueillir discrètement des informations parmi les militaires, les policiers parmi les policiers, et les gendarmes parmi les leurs collègues gendarmes. Tandis que les civils, munis des téléphones intelligents, seront aussi capables en une fraction de minutes d’identifier et recueillir les informations dans une foule, dans des transports publics (minibus, taxis, moto-taxi, etc.).
Leurs formations seront basées sur les techniques d’approches des cibles, décryptage corporel et gestuel des cibles, analyse technique de la qualité d’un renseignement et de son exploitation.
À la fin de leurs formations, ces maîtres-espions pourront être capables d’élargir leurs champs de compétences. Ceci dit, leurs activités clandestines dépassent la collecte de renseignements, à savoir : le sabotage des installations, la capture de matériels, l’enlèvement, l’infiltration ou l’exfiltration du milieu ennemi, surtout la désinformation et la manipulation d’individus. Ces maîtres-espions pourront être déployés dans des pays voisins ou dans des camps ennemis.
Pour certains observateurs nationaux, Touadera est en train de dépasser l’empereur Jean-Bedel Bokassa.
Rappelons que depuis 2016, les agents-espions centrafricains sont formés pour la plupart en Guinée Équatoriale.