Au moment où les yeux du monde sont braqués sur le Tchad, pour l'organisation du cinquantième anniversaire de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli, chef de cette institution depuis 2017, est cité concernant une affaire de recrutement entachée d'irrégularité.
L’actuel gouverneur de la BEAC aurait par ailleurs choisi les membres de sa famille et ses amis, comme par exemple le fils du vice-gouverneur Dieudonné Evou Mekou, sans ordre de mérite, révèle Jeune Afrique.
C'est un scandale qui a sali l'image de cette grande institution, ainsi que celle du gouverneur et son entourage. Selon une chaîne de télévision gabonaise, Abbas Mahamat Tolli rejette en bloc les accusations contre sa personnalité : « il est de sa compétence de recruter, de nommer et révoquer [...] aucun organe ne peut s'y opposer », indique la chaîne de télévision.
Tout est clair, Abbas Mahamat Tolli montre l'image d'une personne qui ne reconnaît pas son tort. Une telle résistance dans le faux ne semble pas digne d'un homme. Selon Jeune Afrique, sur les 30 recrues, 13 sont composées de la famille et des amis du gouverneur. Même si la raison du plus fort est toujours la meilleure, cette fois-ci Abbas est cité dans une affaire des plus douteuses.
Désormais, faire confiance à un Tchadien de haute responsabilité devient difficile. Il n'est pas trop tard, un péché confessé est pardonné, Abbas pourrait revenir à la raison pour ses collaborateurs qui ont placé leur confiance en lui, en le désignant comme patron de la BEAC.