Depuis presque 3 semaines, les agents pénitentiaires stagiaires du ministère de la Justice sont en grève. Ces derniers réclament du gouvernement leur intégration dans la Fonction publique ainsi que le payement de 22 mois d’arriéré de présalaires. Pour sa part, le gouvernement assure que tout est mis en œuvre pour parvenir très rapidement à une satisfaction.
Les agents pénitentiaires stagiaires, mécontents, ont fini leurs études à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) en 2019. Selon les textes de cette école, tous les ressortissants, avant d’intégrer la Fonction publique, ont droit à un présalaire de 40.000 francs CFA. Cependant, ceux-ci après 26 mois d’exercice, n’ont perçu que 4 mois de présalaire. Ainsi, depuis presque 3 semaines, ils sont entrés en grève pour non seulement réclamer leur intégration, mais aussi le paiement des 22 mois d’arriérés. Une cessation de service qui joue déjà sur les activités quotidiennes des prisons du pays.
"Leur absence joue beaucoup"
"Dès que les agents pénitentiaires ont cessé de travailler, les activités sont paralysées. Leur mouvement a absolument joué sur le travail que nous faisons car une maison carcérale a besoin d’un effectif considérable d’agents pénitentiaires afin de garantir la sécurité. Ils sont également sollicités lors des audiences. Leur absence joue beaucoup" déplore Benjamin Dongombé, régisseur de la prison pour femme de Bimbo.
Au total, ces agents pénitentiaires sont au nombre de 145 à entrer en grève sur toute l’étendue du territoire. La décision du ministère de la Justice de les affecter à l’intérieur du pays sans salaire a encore compliqué la situation. Selon les responsables du département, tout est en train d’être mis en œuvre pour répondre à leur préoccupation.
"Des efforts sont en train d’être"
"En principe, dès qu’on sort de l’ENAM, on est supposé être immédiatement intégrés dans la fonction publique. Quant au présalaire, il est payé à l’ENAM. Raison pour laquelle l’école s’est retournée vers le ministère des Finances. Des efforts sont en train d’être faits par toutes les parties pour que cette situation soit rapidement réglée" affirme Pamphile Oradimo, directeur général des services pénitentiaires.
A en croire les grévistes, plusieurs demandes ont été faites dans le but de rencontrer le ministre de la Justice à ce propos. Cependant, elles sont restées veines. Le ministre, pour sa part, n’a pas encore officiellement réagi.