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Une présence salutaire de la Minusca à Sam-Ouandja

Publié le mercredi 24 aout 2022  |  MINUSCA
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© MINUSCA par DR
Une présence salutaire de la Minusca à Sam-Ouandja
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La population de Sam-Ouandja, dans la sous-préfecture d’Ouandja-Kotto, pousse désormais un ouf de soulagement, avec l'arrivée dans la zone, le mardi 16 août 2022, des Casques bleus du contingent rwandais de la MINUSCA, provoquant ainsi le retrait des groupes armés qui y sevissaient.

Le 19 août 2022, le préfet de la Haute-Kotto et le chef de Bureau de la MINUSCA à Bria ont pu constater le retour au calme, lors d’une mission qu’ils ont conduit sur place en prélude du déploiement des composantes civiles et policières de la MINUSCA, mais aussi des FSI et des autorités administratives locales.

« Je suis ivre de joie parce que, jusqu’à lundi [15 août 2022, ndlr], nous vivions cachés, dans la peur, avec tant de problèmes à cause de ces malfrats qui nous torturaient. Je ne sais pas comment remercier Dieu pour la présence de la MINUSCA chez-nous. Je dormais avec mes chaussures aux pieds, parce que la situation pouvait changer à tout moment. », s’est réjoui Barthélémy Pouninga, le chef du quartier Yangou-Diamant 2 de Sam-Ouandja.

Le contrôle de ce chef-lieu de la sous-préfecture d’Ouandja-Kotto par les Casques bleus rassure la population, comme l’explique Blaise Timbe, un résident : « Au moment où la MINUSCA a fait son entrée dans la ville, les groupes armés se sont enfuis. Quant à nous populations, nous sommes très heureux de la présence de la MINUSCA. Depuis l’arrivée des militaires de la MINUSCA, il y a un grand changement. Vous ne vous imaginez pas comment on vivait ici avec des menaces ».

Le Directeur du Collège de Sam-Oundaja, Max Ngoumende, quant à lui, a plaidé pour une présence permanente de la Mission dans la zone. « Je suis l’unique enseignant titulaire et l’unique fonctionnaire de l’Etat dans cette zone, mais j’étais sur le point de partir de Sam-Ouanda. Le maire était déjà informé de mon départ d’ici à début septembre. Dieu merci, la MINUSCA est arrivée et j’espère que vous allez rester. La MINUSCA doit être permanente à Sam-Ouandja pour soulager la population qui est totalement meurtrie. », a-t-il confié.

Le chef de Bureau de la MINUSCA à Bria, Bara Dieng, a appelé à l’engagement de la population pour faciliter la tâche aux Casques bleus en leur partageant des informations crédibles. « Ce n’était pas facile, ils [les Casques bleus, ndlr] ont fait plus d’un mois sur la route pour arriver ici, avec toutes les difficultés pour venir vous protéger. Donc, il faut les appuyer, leur donner l’hospitalité qu’il faut. Ils n’ont qu’une seule mission : vous protéger », a rappelait Mr. Dieng, avant d'inviter la population à se désengager d’avec les faiseurs de guerres : « Je vais demander à tous ceux qui ont encore des armes, nous avons le programme DDR qui est un programme du gouvernement et qui va vous donner un avenir meilleur ; ne ratez pas cette occasion. Ceux qui veulent continuer à faire la guerre n’ont plus leur place ici. Il faut qu’ils quittent la ville. Sam-Ouandja est devenue une ville sans armes ».

Notons qu’en juin 2022, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a lancé, avec les autorités centrafricaines, le plan stratégique pour la protection des civils du bureau de la MINUSCA de Bria, avec un accent sur le triangle Ouadda - Sam-Ouandja - Ouanda-Djallé.

Prochainement, des équipes des composantes civiles et policières de la MINUSCA, mais aussi des autorités locales et administratives, dont le sous-préfet, seront déployées à Sam-Oudanja afin de matérialiser le retour de l’autorité de l’Etat dans la région.

Par Christian MAPENDANO
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