Chaque année, le 12 août, le monde célèbre la Journée internationale de la jeunesse afin de sensibiliser sur les questions relatives à la jeunesse et de reconnaître les jeunes comme acteurs incontournables dans la société mondiale d'aujourd'hui.
En 1999, l'Assemblée générale des Nations Unies a approuvé, dans sa résolution 54/120, la recommandation de la Conférence mondiale des ministres responsables de la jeunesse de déclarer le 12 août, Journée internationale de la jeunesse.
L'Assemblée générale a recommandé que des activités d'information du public soient organisées à l'occasion de cette journée afin de faire connaître le Programme d'action mondial pour la jeunesse adoptée par l'Assemblée générale en 1995 (résolution 50/81).
Quel est le thème de cette année ?
L'âgisme est un problème qui impacte négativement la société
Cette année, la Journée internationale de la jeunesse a diffusé le message selon lequel toutes les générations doivent travailler ensemble pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et ne laisser personne de côté. Elle a permis également de sensibiliser en particulier les jeunes, à la solidarité intergénérationnelle et sur certains obstacles tels que l'âgisme, qui touche à la fois les jeunes et les personnes âgées, tout en ayant un impact négatif sur la société dans son ensemble.
L'âgisme est un problème pernicieux et souvent non traité en matière de santé, de droits de l'homme et de développement, qui touche aussi bien les populations âgées que les jeunes dans le monde entier. En outre, l'âgisme recoupe souvent d'autres formes de préjugés (tels que le racisme et le sexisme), et affecte les personnes d'une manière qui les empêche d'atteindre leur plein potentiel et de contribuer pleinement à leur communauté.
Selon le rapport mondial des Nations Unies sur l'âgisme, publié en mars 2021, malgré le manque de recherches, les jeunes continuent de déclarer qu'ils rencontrent des obstacles liés à l'âge dans diverses sphères de leur vie, notamment dans des domaines tels que l'emploi et l'engagement politique. Cela s'étend même à des domaines tels que la santé et la justice, des aspects que nous pouvons considérer comme acquis.
Les interventions intergénérationnelles sont également identifiées comme l'une des trois stratégies clés pour combattre l'âgisme dans le rapport. Les activités intergénérationnelles peuvent également favoriser un sentiment plus fort de lien social et de solidarité intergénérationnelle.
Saviez-vous que ?
● La moitié de la population mondiale a 30 ans ou moins, et ce chiffre devrait atteindre 57 %, d'ici la fin de 2030.
● Selon une enquête, 67 % des gens pensent que les choses s'amélioreront à l'avenir, les jeunes de 15 à 17 ans étant les plus optimistes.
● La plupart des gens s'accordent à dire qu'il devrait y avoir une répartition plus équilibrée des âges en politique. Plus des deux tiers (69 %) des personnes de tous âges conviennent que davantage de possibilités pour les plus jeunes, de participer à l'élaboration au changement des politiques améliorerait les systèmes politiques.
● Seuls 2,6 % des parlementaires dans le monde ont moins de 30 ans, et moins de 1 % de ces jeunes députés sont des femmes.
Tirer profit du potentiel des générations pour atteindre les ODD
Pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), le monde doit exploiter au maximum le potentiel de toutes les générations. L'unité générationnelle est cruciale pour le développement à long terme. Pour faire en sorte que « personne ne soit laissé pour compte », nous devons travailler ensemble pour favoriser des relations et des partenariats intergénérationnels réussis et équitables.
Bien que la solidarité intergénérationnelle et le souci des générations futures soient préconisés dans la résolution des problèmes mondiaux, et que le secrétaire général des Nations Unies ait récemment publié de nouvelles recommandations sur le renouvellement de la solidarité intergénérationnelle, notamment dans Notre programme commun, de nombreux défis subsistent.
L'Organisation mondiale de la santé décrit l'âgisme comme « les stéréotypes [notre façon de penser], les préjugés [notre façon de ressentir] et la discrimin les autres ou sur soi-même en fonction de l'âge ».
L'âgisme est un problème diabolique en matière de santé, de droits de l'homme et de développement, qui a un impact plutôt sous-estimé mais réel et important sur les populations âgées et jeunes du monde entier. En outre, l'âgisme recoupe fréquemment d'autres formes de préjugés (tels que le racisme et le sexisme) et affecte les personnes d'une manière qui les empêche d'atteindre leur plein potentiel et de contribuer pleinement à leur communauté.
Le rapport mondial des Nations Unies sur l'âgisme
Le rapport mondial des Nations Unies sur l'âgisme, qui a été publié en mars 2021, a mis en évidence les nombreuses lacunes dans les données concernant l'âgisme à l'encontre des jeunes. Malgré ce manque de recherche, les jeunes continuent de signaler des obstacles liés à l'âge dans des domaines tels que l'emploi, la participation politique, la santé et la justice.
Individuellement, ces obstacles liés à l'âge peuvent avoir un impact important sur le bien-être et les moyens de subsistance, non seulement pendant les années d'adolescence, mais aussi à l'âge adulte. Au niveau sociétal, l'âgisme nous empêche de penser et de concevoir des politiques et des services sociaux qui adoptent une approche fondée sur le parcours de vie et qui sont équitables pour tous les âges.
Les interventions intergénérationnelles sont identifiées comme l'une des trois stratégies clés pour lutter contre l'âgisme dans le rapport mondial sur l'âgisme. Les activités intergénérationnelles peuvent également renforcer le sentiment d'appartenance sociale et de solidarité intergénérationnelle.
Pour assurer une reprise large et durable, encourager la solidarité intergénérationnelle est plus crucial que jamais. L'unité générationnelle est cruciale pour le développement à long terme. Afin de « reconstruire en mieux », en utilisant les forces et les connaissances de toutes les générations, il est essentiel d'identifier et de traiter ces obstacles liés à l'âge, malgré que nous entrons dans la troisième année de la pandémie du Covid-19.