Dans un article intitulé : « Enquête : Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque » publié le 1er février 2021 par le Journal français « Libération », le journaliste – pigiste Michael Pauron, au moment des faits, avait révélé que « les «instructeurs» russes appelés à la rescousse par le gouvernement centrafricain sont en réalité des combattants appartenant à une société privée.
D’après les informations recueilles par «Libération», la Mission de la paix des Nations unies collabore avec ces paramilitaires au mépris des conventions internationales et de son obligation de neutralité ».
Tout naturellement, quelques jours plus tard, la Minusca par la voix de son parte – parole Vladimir Monteiro a formellement démenti, lors d’une conférence de presse le contenu de cet article plein de graves accusations pour les soldats onusiens en charge du maintien de la paix. «La Minusca n’a aucun cadre ou accord de coopération ou de collaboration avec la société dont vous parlez», s’est – il défendu. D’après cet article, « Sewa Security et la Minusca partagent pourtant une mission commune : la sécurité du Président.
D’après tous les experts interrogés pour cette enquête, il est impossible que les deux forces s’ignorent. La présence physique de ces «affreux» (le surnom des mercenaires blancs en Afrique) au milieu des Casques bleus constitue par ailleurs un coup de canif à la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires adoptée en 1989 ».
Mais, sous la pression des publications régulièrement faites par les journaux en ligne « CNC » et « Le Tsunami » – jusqu’au point que l’accès à leur site a été suspendu par le ministre des postes et télécommunications, le 6 février 2021 – sur les exactions et les crimes perpétrés par ces « affreux », d’autres grands médias internationaux, tels que RFI, Libération, CNN et l’Ong « The Sentry », vont mener des reportages d’investigations sur ces faits.
Non seulement leurs publications ont confirmé les allégations des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité révélés par les deux journaux centrafricains, mais surtout ont mis en exergue la timidité, la non – réactivité des soldats onusiens et leur collaboration avec les Faca soutenues par ces « affreux », au lendemain de l’attaque de la ville de Bangui, le 13 janvier 2021, par les rebelles de la CPC.
Devant l’extrême gravité de ces actes de graves violations de droits humains, le conseil de sécurité de l’Onu a commis des Experts afin de diligenter une enquête approfondie. Une fois encore, leur rapport publié le 21 juin 2021 va être accablant pour les Faca, les mercenaires du Groupe Wagner, sans oublier tout naturellement les différents groupes armés qui sévissaient sur une bonne partie du territoire « illo tempore ».
Les conclusions de leur rapport ont été si irréfutables et si graves que la Fédération de Russie soutenue par la Chine a été obligée de faire usage de son droit de vote pour obtenir la suspension de leurs activités et la modification du contenu dudit rapport. Ce qui a été imposé, ce qui a été accepté, d’où la nomination, il y a quelques jours, de nouveaux experts de l’Onu en charge de la République centrafricaine.
Tout comme la Minusca a catégoriquement rejeté les accusations de collaboration avec ces « affreux », formulées contre elle par les grands médias internationaux et l’Ong américaine « The Sentry », il ne sera pas étonnant que l’AFP et RFI puissent démentir leur flirt avec des journalistes centrafricains pro – Wagner comme correspondants en République centrafricaine. Toutefois, il est de la responsabilité de la Rédaction du journal centrafricain en ligne « Le Tsunami » d’élever une plus vive protestation contre cette pratique qui est de nature à légaliser, institutionnaliser et légitimer la présence des mercenaires du Groupe Wagner dans notre pays, à banaliser les actes de graves violations de droits humains, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par ces « affreux » en Centrafrique et à balayer d’un revers de main leur politique de prise en otage de tout un peuple sur sa propre terre, de désinformation, de manipulation de l’opinion tant nationale qu’internationale, de propagande et d’appels à la haine et la violence contre la France et ses intérêts en République centrafricaine.
C’est évidemment ce qui s’est passé, au lendemain du grand meeting de l’opposition démocratique organisé le samedi 27 août 2022 sur le terrain de l’Ex – Ucatex à Bangui dans le 8ème arrondissement. En effet, alors que des observateurs indépendants et des journalistes consciencieux qui avaient assisté à cette manifestation, avaient noté et annoncé la présence de plus de 3.000 personnes, RFI qui a repris les informations du correspondant de l’AFP, a plutôt parlé de 300 personnes ; une contre – vérité qui a immédiatement provoqué de très vives réactions de la part des Centrafricains, avec des images à l’appui, à telle enseigne que sa Rédaction ait été obligée de revoir sa copie, en parlant désormais de « plusieurs personnes ». Mais, le mal est fait.
En recopiant tout bêtement, id est sans un minimum strict de sérieux, de responsabilité et de vérification l’information transmise par le correspondant de l’AFP qui serait sous contrôle d’un certain Pacôme Pabandji, correspondant de Jeune Afrique, mais connu de tous les Centrafricains comme proche du régime de l’Imposture et de l’Imposteur de Bangui, donc virtuellement manipulable et manipulé par le Groupe Wagner depuis 2017 à ce jour, RFI a fait le jeu de la désinformation, de la manipulation de l’opinion, de la propagande russe et de grossiers mensonges. Comme pour dire : « Regardez ! Il n’y a pas eu grand monde à leur meeting ». Une information manipulée, tronquée, falsifiée qui plaît tout naturellement au Groupe Wagner, une organisation internationale criminelle dont les leaders sont sous sanctions de l’Ue et de l’Onu, et qui est contre les intérêts de la France. C’est qui est un vrai scandale puisque cette collaboration n’est rien d’autre qu’un acte de complicité.
Ceci dit, l’AFP et RFI se doivent de s’émanciper du réseau du Groupe Wagner en République centrafricaine, donc de mettre un terme à ses flirts avec tous les journalistes centrafricains – même certains d’entre ceux qui ont été formés à Tours – qui sont payés, manipulés et utilisés à longueur de journée pour s’en prendre à la France, à ses intérêts, à tous les combattants de la liberté et à la Démocratie dans ce pays. L’heure est venue pour ces deux médias de se mettre au pas et d’entendre la voix de la raison, celle du président Emmanuel Macron dans son message aux ambassadeurs, à Paris, le 1er septembre 2021. En effet, selon RFI, le chef de l’État a ainsi appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI.
« Notre pays est souvent attaqué. Et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et par des manipulations. Et le continent africain en est le meilleur laboratoire. Par tout ce que je viens de dire, je veux qu’on sape les sous-jacents. C’est parce qu’on aura une vraie politique partenariale qui passe par la culture, le sport qui valorise nos diasporas. On enlèvera les sous-jacents du narratif russe, chinois ou turc qui vient leur expliquer que la France est un pays qui fait de la néo-colonisation et qui installe son armée sur leur sol. Il faut casser parfois les éléments qu’on leur laisserait à utiliser », a – t – il martelé. « Pour le président français, cette rupture entraîne un changement profond pour la diplomatie française. Il appelle de ses vœux une diplomatie « de combats ». Selon Emmanuel Macron, la France doit défendre son indépendance et son influence dans le monde. Elle doit travailler à des partenariats et elle doit œuvrer au multilatéralisme. Et elle doit agir sur des terrains nouveaux comme celui de la « lutte des récits » : propagande, influence et contre-influence sur les réseaux sociaux… »
A l’AFP et RFI de changer véritablement de paradigme en Centrafrique et de travailler avec des journalistes centrafricains qui sont au service de la vérité, de la liberté, de la justice, de l’état de droit, des droits de l’homme et non avec des petits scribouillards à la solde des pontes du régime de Bangui et de leurs maîtres, les mercenaires russes et rwandais !