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Centrafrique : après un an de détention préventive, Rémy Quignolot annonce une grève de la faim à partir du 11 septembre

Publié le vendredi 9 septembre 2022  |  radiondekeluka.org
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Les détenus de camp de roux dénoncent la violation de leur droit
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Arrêté en mai 2021 à Bangui pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes de guerre, Rémy Quignolot est toujours détenu au camp de Roux. Le ressortissant français, âgé de 56 ans, menace d’entamer une grève de la faim à partir du 11 septembre. Pour ses proches et son avocate, son séjour en prison est arbitraire. Ceux-ci parlent même de séquestration. Cependant, le parquet de Bangui affirme que le dossier est déjà inscrit au rôle de la prochaine session criminelle.

Rémy Quignolot a été arrêté le 10 mai 2021 à Bangui avant d’être placé une semaine après, sous mandat de dépôt à la prison du camp de Roux. La chambre d’accusation, l’a inculpé d’espionnage et de détention illégale d’armes de guerre. Après plus d’un an passé en détention, son avocate Me Arlette Sombo Dibélé dénonce une détention prolongée "non motivée par une ordonnance".

"L’article 97 du Code de procédure pénale centrafricain dit qu’en matière criminelle et dans les autres cas, l’inculpé ne peut être maintenu en détention provisoire au-delà d’un an. Aujourd’hui, la session n’a pas lieu. Or le 2ème alinéa de l’article 97 nous dit : Toutefois, à titre exceptionnel, le juge d’Instruction peut, à l’expiration de ce délai, décider de prolonger la détention pour une durée qui ne peut être supérieure à 4 mois par une ordonnance motivée" a martelé Arlette Sombo Dibélé.

Du côté de la famille de l’accusé, l’on dénonce une violation de la loi car selon les proches de M. Quignolot, cette détention n’a pas de fondement juridique. Selon la famille, l’accusé a décidé d’entamer une grève de la faim à compter du 11 septembre prochain. Une manière, selon lui, de protester contre la violation du Code de procédure pénale centrafricain.

"Nous attendons de cette situation que la justice et le droit soient enfin entendus en Centrafrique dans la situation de Remy Quignolot qui est détenu arbitrairement depuis le 10 mai 2021 et séquestré illégalement depuis le mois de mai 2022, et pour lequel aucun procès n’est encore été prévu. Nous sommes hors la loi dans tous les sens du terme et cette situation ne peut plus durer. Voilà pourquoi Remy Quignolot a décidé d’entamer une grève de la faim au terme d’une année entière de détention" a affirmé Caroline Quignolot, sœur de l’inculpé.

Au départ, Remy Quignolot était reproché par le parquet de proxénétisme, tentative d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, complot, association de malfaiteurs, terrorisme, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Aujourd’hui, la chambre d’accusations retient contre lui trois chefs d’accusations, notamment : détention illégale d’armes et munitions de guerre, espionnage, port illégale d’armes et cartouches de chasse.

Selon le Procureur général, la prochaine session criminelle de la Cour d’Appel de Bangui se tiendrait à la fin du mois d’octobre 2022. Session au cours de laquelle, le dossier Quignolot devrait être jugé.
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