Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Guira FM marque ses huit ans par une campagne contre la désinformation

Publié le mercredi 21 septembre 2022  |  MINUSCA
Guira
© MINUSCA par DR
Guira FM marque ses huit ans par une campagne contre la désinformation
Comment


Radio Guira FM a mené une campagne de sensibilisation dans plusieurs arrondissements de Bangui sur la désinformation et la mésinformation, pour marquer son 8e anniversaire. Du 12 au 20 septembre 2022, des caravanes ont été organisées et des émissions publiques ont été animées plusieurs jours par des journalistes de cette radio des Nations Unies en République centrafricaine (RCA), qui émet en modulation de fréquence sur 93.3 depuis le 14 septembre 2014.

« Fake news, ne vous laissez-pas emporter », tel est le slogan autour duquel s’est déroulée cette campagne de sensibilisation à travers des caravanes et des émissions publiques animées par des journalistes de la station et une troupe théâtrale. Ils diffusent tout au long du trajet et lors d’arrêts périodiques des messages sur la désinformation et la mésinformation et distribuent des prospectus.

Selon Gladys Eleonore Guimare, cheffe des programmes de Guira FM, l’objectif de cette campagne est d’ « aller vers les auditeurs dans leurs lieux habituels d’activité : les marchés et les abords de routes, pour échanger avec eux et leur apporter directement notre contribution dans la lutte contre les fausses nouvelles qui sont un danger public ».

La sensibilisation, lors de la première escale dans la Commune de Begoua, à la sortie de nord de Bangui, s’est clôturée par un jeu-concours dont Parfait Teddy Anissa, 15 ans, élève en classe de 4e, s’est dit fière d’avoir participer. « Je suis content de venir ici et de participer à ce jeu. J’écoute souvent GUIRA FM, surtout les informations et les débats. Ça me permet d’avoir de nouvelles connaissances », se réjouit-il.

Même son de cloche pour Estella, une commerçante plus connue sous le sobriquet « d’honorable ». « J’aime beaucoup Guira ; je l’écoute pendant que je suis au marché. Elle nous accompagne avec de la bonne musique et de vraies informations. Elle va à la source même de l’information », assure-t-elle.

Le journaliste Zemangui-Kette résume ainsi pour sa part la quintessence du message délivré au public : « éviter le piège de la désinformation, ne pas se fier aux rumeurs. Si les gens écoutent quelque chose ils doivent vérifier la source avant de propager ».

La même activité s’est déroulée au 4e arrondissement de Bangui, deux jours plus tard, suscitant le même engouement auprès du public, à l’instar d’Alissa Mélanie, 52 ans, tenante d’un restaurant populaire dit « Zougoulu ». « La désinformation prend des proportions inquiétantes à Bangui. J’ai dit ici que nous devons être sûrs d’une information avant de la rapporter sur les réseaux sociaux ou avec nos proches. Les fausses informations amènent la division dans le pays », affirme-t-elle.

Lucienne Pkefio, conseillère à la mairie de Bangui, déclare pour sa part que « C’est une bonne initiative de la part de Guira FM » et ajoute : « Il faudrait multiplier ces sensibilisations dans tous les arrondissements pour faire baisser les rumeurs et les fausses informations ».

Faire baisser les rumeurs, c’est un objectif que Guira FM s’est fixé pour accompagner le mandat de la MINUSCA qui fait souvent l’objet d’incompréhension, rappelle le directeur de la radio, Napoleon Viban. « Les gens utilisent la désinformation pour ternir l’image d’une personne, d’une organisation ou d’une institution. C’est une pratique qu’il faut combattre vigoureusement …Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et sensibiliser nos auditeurs et le public en général contre ces pratiques », poursuit-il.

Cette campagne de sensibilisation lancée par Guira Fm est prévue également se tenir dans certaines villes des préfectures du pays. « Guira » est un mot Sango (langue nationale de la République centrafricaine) qui désigne l’arbre à palabre.

EMMANUEL CRISPIN DEMBASSA-KETTE
Commentaires