Ouverte le lundi 19 septembre à New-York aux Etats-Unis, la 77ème Assemblée générale ordinaire de l’ONU a vu la participation de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements du monde, dont le président centrafricain Faustin Archange Touadéra. Prenant la parole du haut de la tribune des Nations-Unies, ce mardi 20 septembre, le chef de l’Etat centrafricain a plaidé pour le rétablissement de l’appui budgétaire des partenaires financiers au profit de son pays. Occasion pour lui de dénoncer les campagnes de désinformation à l’endroit de la République centrafricaine.
Entre la difficulté de mobiliser les ressources intérieures et la suspension de l’appui budgétaire à l’endroit du pays, le gouvernement centrafricain a été contraint de revoir à la baisse son budget. Face à la tension de trésorerie que connaît la République centrafricaine, le président de la République a appelé du haut de la tribune des Nations-Unies, les partenaires financiers à renouer avec leurs aides financières pour permettre aux autorités de faire face aux dépenses régaliennes de l’Etat.
« Le pays continue de consentir d’énormes sacrifices »
"Dans sa situation d’Etat fragile, confrontée à l’insécurité alimentaire et à un déficit criant de ressources matérielles et humaines, la République centrafricaine continue de consentir d’énormes sacrifices afin d’améliorer sa gestion macroéconomique et sa gouvernance fiscale. Mon pays attend le rétablissement du Programme de facilité élargie de crédit, suspendu par le FMI afin de soutenir l’amélioration des ressources domestiques pour faire face à l’absence des appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers et la digitalisation des menues recettes" a déclaré Faustin-Archange Touadéra.
Par ailleurs, le numéro 1 centrafricain a dénoncé les campagnes de désinformation entretenues par certains médias internationaux, qui selon lui, décrédibilisent son pays vis-à-vis de l’extérieur.
« Préservation des intérêts géostratégiques et géopolitiques »
"Je tiens à dénoncer les campagnes de désinformation et de manipulation, tendant à décrédibiliser puis à déstabiliser, par la force, les institutions démocratiques de la République centrafricaine. Ces campagnes, menées par certains médias internationaux, sur fond de néocolonialisme aux contours flous et menaçants, dont le succès tient moins à leur véracité qu’à des ficelles rhétoriques éprouvées, sont uniquement motivées par la préservation des intérêts géostratégiques et géopolitiques de certains Etats, loin des intérêts vitaux du peuple centrafricain" a martelé le président centrafricain.
La suspension des appuis budgétaires par les institutions financières internationales depuis 2020 a eu beaucoup d’impacts sur le financement des projets du gouvernement. Avec un budget de près de 300 milliards de francs CFA, dont plus de la moitié devrait être apportée par la communauté internationale, la République centrafricaine a vu ses dépenses revues drastiquement à la baisse en 2022.