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Minusca parle du combat contre les discours de la haine et la désinformation pour la paix en RCA

Publié le mardi 27 septembre 2022  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Message de la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies en république centrafricaine et cheffe de la minusca, valentine rugwabiza, à l’occasion de journée internationale pour l`élimination de la violence sexuelle en temps de conflit
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La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine (RCA) et cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a participé, le 22 septembre 2022, à un direct Instagram d’échanges interactifs conduits par la Secrétaire générale adjointe à la communication globale de l’ONU, Melissa Fleming.

Lors de cette discussion, la cheffe de la MINUSCA a donné au public un aperçu des défis auxquels est confrontés la MINUSCA notamment en ce qui concerne la mésinformation et la désinformation. Cette rencontre virtuelle a été organisée dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la paix sous le thème « Mettre fin au racisme. Bâtir la paix ».

Melissa Fleming a voulu connaître la façon dont la désinformation et les discours de haine influencent l'opinion publique en République centrafricaine et les actions menées pour en venir à bout. L'une des caractéristiques des pays qui ont connu des conflits armés violents et répétés est que le tissu social est soit détruit, soit très fragilisé, selon la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU. « Les communautés ont été déchirées par les conflits, les liens de confiance ont été détruits et la violence a été incitée sur la base de différences religieuses ou d'appartenance à des communautés spécifiques. Donc dans un tel contexte, le discours de haine, trouve vraiment un terrain favorable et vous trouvez des communautés qui sont vraiment prêtes à croire que l'autre est l'ennemi », a indiqué Valentine Rugwabiza.

Les discours de haine et la désinformation ont aussi un impact négatif sur le travail des Casques bleus dans les missions de maintien de paix ainsi que sur les opérations de paix en RCA en général. La Secrétaire générale adjointe à la communication globale de l’ONU a demandé si les Casques bleus engagés aux côtés de la MINUSCA sont équipés pour faire face aux discours de haine et à la désinformation.

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU a admis que les discours de haine et la désinformation affectent négativement les opérations de paix, mais que des actions sont menées pour atténuer leurs impacts en RCA : « Les discours de haine affectent certainement les opérations de paix. Ils sapent en fait notre capacité à faire notre travail en termes de reconstruction de la paix et de rétablissement de la confiance entre les communautés, car ils sapent la cohésion sociale ». « Nous ne sommes pas impuissants. Honnêtement, la bonne nouvelle, c'est que la majorité des gens en ont assez des conflits. La majorité des gens veulent la paix, y compris ceux qui ont été impliqués dans des groupes dangereux. Ils veulent la paix, ils veulent avoir une chance de mener une vie normale, ils veulent avoir une chance de mener une vie digne, une vie qui n'utilise pas la violence », a-t-elle ajouté. Cela est rendu possible par une bonne collaboration avec les leaders locaux, les chefs traditionnels, les autorités locales, les dirigeants des groupes de femmes et de jeunes et cela donne de bons résultats a précisé la cheffe de la MINUSCA.

Ce direct a aussi été l’occasion de revenir sur le travail inestimable des Casques bleus dans leurs efforts de ramener la paix et consolider la cohésion sociale en République centrafricaine. « Quand les gens pensent au maintien de paix, ils pensent que les Casques bleus sont et doivent juste s'assurer que la sécurité physique des personnes soit garantie. Oui, cela fait partie du travail. Mais ce n'est pas le seul travail. Les soldats de la paix sont aussi des bâtisseurs de paix. Et la façon dont ils construisent la paix, c'est en rassemblant des communautés opposées, des communautés perçues comme opposées ou des communautés qui se battaient, en les rassemblant », a confié la cheffe de la MINUSCA.

Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux servent de canaux pour propager les rumeurs et la désinformation ; malheureusement la MINUSCA n’est pas à l’abri de cela. La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU a révélé, lors de ce direct Instagram, les moyens mis en place pour endiguer ce phénomène : « L'un des moyens que nous avons utilisés et qui s'est avéré vraiment efficace est de travailler avec des groupes de jeunes. Il existe une association en Afrique centrale, une association de jeunes blogueurs, avec laquelle nous travaillons bien et qui est en mesure d'occuper l'espace et de donner des faits. Nous travaillons également avec une association qui s'appelle l'association des vérificateurs de faits en Afrique centrale. Ainsi, à chaque fois que ces tendances se répètent, ils trouvent les faits, les réalités, puis ils les mettent en ligne afin de contrer la désinformation ».

La cheffe de la MINUSCA a aussi parlé du travail des journalistes centrafricains qui sont sur le terrain et qui relatent ce qu’ils ont vu. « Je fais beaucoup de visites sur le terrain et sur le terrain je me fais un devoir de toujours aller avec des journalistes centrafricains, ils sont beaucoup plus proches des gens. Ils parlent donc aux gens et ils se rendent compte à quel point les gens aspirent à la paix. Mais les gens leur disent aussi tout le travail que la MINUSCA a fait, combien ils apprécient leur partenariat avec la MINUSCA et cela vient des populations », a-t-elle indiqué à Melissa Fleming.

Avant la clôture du direct, Melissa Fleming a rappelé qu’une campagne mondiale a récemment été lancée, avec l’espoir que les pays du monde entier l'adopteront. Il s’agit de l’Hashtag « No to Hate » pour s'attaquer aux effets néfastes des discours de haine, de la discrimination, mais aussi du racisme et de l'inégalité.

CYNTHIA NASANGWE
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