Les agents de la Protection civile ont manifesté dans la matinée de ce mercredi 28 septembre 2022 devant leur direction générale. Ils réclament leur incorporation ou leur intégration dans l’armée centrafricaine comme gain après 7 ans de bénévolat.
Plus d’une vingtaine de bénévoles ont manifesté leur mécontentement dans la concession de leur direction générale. Dans leurs uniformes, les manifestants ont attaché des rameaux de palmiers à leurs hanches. Ils tapent sur des bidons vides et de vieux seaux en criant « bataillon, bataillon ». Sur le portail de l’entrée, il est écrit à la craie blanche, « pas de travail ». Parmi ces agents, certains sont formés et engagés en 2016 à la protection civile et d’autres en 2018. Furieux, ils n’ont pas caché leur colère.
"Nous avons été formés depuis 2017 grâce aux Français pour aider notre pays. Depuis 5 ans, le gouvernement nous ignore. Pourtant, nous souffrons sous le soleil et la pluie pour secourir la population dans les moments difficiles. Nous sommes à la rentrée scolaire. Comment allons-nous faire" s’est inquiétée Diane Damango, une manifestante.
Un des grévistes a passé 4 ans à la protection civile. Aujourd’hui, il réclame son incorporation comme gain.
"Le travail d’un pompier est pénible. Nous sommes toujours auprès de la population. Nous réclamons tout simplement notre incorporation dans l’armée pour rester au bataillon des sapeurs-pompiers. On nous a promis de nous intégrer dans la fonction publique mais, c’est de l’utopie" s’est indigné Marcelin Nakoumon, un gréviste.
Sollicité pour la manifestation de la vérité, le directeur général de la Protection civile, n’a pas souhaité réagir. Cependant, les agents projettent de passer à la vitesse supérieure avec leur manifestation si aucune solution n’est trouvée à leurs revendications.