Suite à la décision de la présidente du Conseil national de la Jeunesse, sanctionnant certains de ses membres, un nouvel épisode de tension refait surface au sein de l’organisation. Ce vendredi 30 septembre, plusieurs jeunes ont pris d’assaut la devanture du siège pour réclamer l’expulsion de la présidente. Le calme n’est revenu que quelques heures après l’intervention du ministre de la Jeunesse, lequel a aussitôt convié les parties à une réunion d’entente.
Dès les premières heures de la matinée de ce vendredi 30 septembre, plusieurs jeunes ont barricadé l’entrée du Conseil national de la jeunesse centrafricaine. Ces derniers se disent en désaccord avec la présidente de l’organisation, Pamela Audrey Derom. En effet, le 27 septembre dernier, la présidente du CNJCA a signé deux (2) décisions, sanctionnant 3 membres de cette organisation de la jeunesse. Il s’agit du 1er vice-président Karl Michael Kikobé, du secrétaire général, Giles Christ Delors Molenguela et du chargé de mobilisation, Roméo Gueresindo.
Si le secrétaire général est averti, les 2 autres par contre sont suspendus pour une durée de 3 mois. Selon la note, le chargé de mobilisation Roméo Gueresindo a participé au meeting du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BDRC), une entité proche de l’opposition démocratique. Quant au 1er vice-président, Karl Michaël Kikobé, il a pris part au meeting du Front républicain, une organisation proche du pouvoir. Ce qui, selon la présidente, viole le caractère apolitique du CNJCA. Une décision reconnue par un des punis.
« Je ferai tout pour barrer la route aux politiques »
"Je ne peux pas refuser la décision des jeunes centrafricains. Ainsi, je prends l’engagement de me soumettre à celle-ci. Après les trois mois, je reviendrai finir mon mandat. Sauf que si je veux mener une action, je ferai tout pour barrer la route aux politiques. Lesquels, utilisent certains d’entre nous pour pouvoir diviser le CNJ. Et dès qu’on réagit, ils vont chercher à dissoudre l’organisation. C’est leur plan" a fait savoir Roméo Guérésindo, chargé de mobilisation du CNJCA.
Cependant, cette sanction n’a pas arrangé le 1er vice-président Karl Michael Kikobé. Ce dernier a signé le jeudi 29 septembre, une décision similaire pour, cette fois-ci, radier la présidente de l’organisation.
La tension était vive entre les deux camps à l’entrée du siège, n’eut été l’intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports qui y a mis fin. Ainsi, le ministre a invité la présidente et le vice-président à une réunion d’entente à la primature. L’on ignore encore la suite de cette affaire.