Dans le cadre de l’exercice de la plénitude de ses pouvoirs définis par la constitution du 30 mars 2016, le président de la république a apposé sa célèbre signature au bas d’un décret portant admission à la retraite de certains cadres chevronnés de la fonction publique centrafricaine. À titre de rappel, ce sont les statuts de la fonction publique c’est à dire la loi N*09-014 du 10 août 2009 qui déterminent le recrutement, la gestion de carrières et l’admission à la retraite est plafonnée à 62 ans sur une grille qui commence à 57 ans. Cette annuité est parfois assortie d’un délai additionnel ou complémentaire qui constitue l’exception dont bénéficient certains corps de métier comme les enseignants du supérieur.
L’épineuse problématique de la retraite des enseignants du supérieur régie par la loi N* 98.009 du 24 juillet 1998 plafonne à 65 ans la retraite des maîtres de conférence, 62 ans pour les maîtres assistants et 60 ans pour les assistants.
À l’opposé, le caractère sélectif et aléatoire des victimes de ce décret fait intervenir la notion de vengeance dans l’arène.
En effet, le départ à la retraite concerne une certaine catégorie ciblée qui ne laisse aucune chance au doute. Nous faisons ainsi allusion à la dernière sortie médiatique et fracassante du président de l’assemblée nationale qui appelle au respect de la décision de la cour constitutionnelle sans oublier la dame de fer, l’actuelle présidente de la cour constitutionnelle qui a déclaré inconstitutionnel les décrets mettant en place une commission de rédaction de la nouvelle constitution.
Au regard de l’adage qui dit que « la vengeance est un repas qui se mange chaud », le citoyen lambda s’interroge :
Le décret incriminé n’a-t-il pas omis certaines personnalités atteintes par la limite d’âge ?
Dans l’affirmative, peut-on nous donner les raisons plausibles et valables ?
Quels sont les enjeux politiques et stratégiques de ce décret discriminatoire ? Quels sont les impacts immédiats de ce décret sur le statut de la présidente de la cour constitutionnelle ?
La présidente de la cour constitutionnelle peut-elle cumuler sa rémunération actuelle avec sa pension de retraite ?