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Un centre pour faire la promotion de la culture russe en Centrafrique

Publié le jeudi 20 octobre 2022  |  dw.com
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© Autre presse par DR
Un centre pour faire la promotion de la culture russe en Centrafrique
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La Russie a ouvert un centre culturel à Bangui dans le but d’enseigner la langue russe et promouvoir sa culture.

En Centrafrique, la Russie est déjà présente militairement, par l’intermédiaire notamment des paramilitaires du groupe Wagner qui combattent aux côtés des forces armées centrafricaines (FACA). Mais sur le plan culturel aussi, la Russie tente d'asseoir son influence. Elle vient d'ouvrir un centre culturel à Bangui dans le but d’enseigner la langue russe et de promouvoir sa culture. D’après les diplomates russes à Bangui, ce centre est un instrument destiné à déconstruire la pensée occidentale.

Des sujets occultés
Au centre culturel russe situé au bord du fleuve Oubangui à quelque mètres de l’ambassade russe à Bangui, les étudiants ne sont pas encore très nombreux. IIyn Vladislav, le consul russe à Bangui, dispense le cours portant sur les relations internationales. "Le manque de savoir sur la culture et l’histoire russe empêche la compréhension mutuelle, c’est cela que j’essaie d'expliquer aux Centrafricains" précise le diplomate.

Durant son cours, les sujets tels que les crimes présumés commis par les paramilitaires du groupe Wagner en Centrafriqueou encore les violations des droits de l’Homme n’ont pas été évoqués. Quant au sujet de la guerre menée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine, ce sont les arguments et la vision russes qui sont mis en avant par Vladislav.

"Beaucoup de Centrafricains se demandent ce qui se passe dans l’est de l’Europe et j’essaie de leur donner le point de vue de mon pays parce qu’ici, c’est le règne des médias occidentaux qui essaient de propager le point de vue de la France, des Etats Unis et moi, j’essaie de promouvoir le point de vue de mon pays. Quand une seule personne parle, ce n’est pas bon, il faut le dialogue" assure IIyn Vladislav.

Des étudiants motivés
Anicet Kita l’un des apprenants a déjà appris par le passé la langue russe. "A l’époque quand on était au lycée, on a commencé déjà à apprendre la langue russe mais à un moment l’apprentissage avait été suspendu avec le départ des coopérants russes qui étaient chez nous en Centrafrique" explique Anicet qui se réjouit du fait que le centre culturel lui redonne la possibilité d’apprendre la langue russe.

Saïd, un autre étudiant, lui ambitionne de s'enrôler dans l’armée russe."J’ai toujours rêvé d’être militaire et travaillé dans l’armée russe. C’est mon rêve ! " assure le jeune homme.

Le soft power qui fait des mécontents
Mais la politique culturelle russe n’enchante pas tout le monde en République centrafricaine. Elle est perçue par certain comme Fari Tehuruka Shabazz comme une nouvelle forme de colonisation au cœur de l’Afrique.

Selon lui "les Russes ont tiré les leçons de leur fiasco colonial africain et ils ont préparé un autre plan mais dans un autre endroit de l’Afrique qu’est la République Centrafricaine. Dans cette planification, il y a deux volets, il y a d’abord le volet militaire avec l’envoie de ces mercenaires criminels russes de Wagner et un deuxième volet qui est culturel et politique c’est le soft power.
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