Pour pallier le manque de personnel judiciaire, le gouvernement renforce le corps des magistrats centrafricains. Six (6) nouveaux magistrats ont prêté serment, ce jeudi 20 octobre 2022, à Bangui. Ils sont affectés à des postes de responsabilités dans différents tribunaux de la République centrafricaine.
Dans leurs toges noires, traversées d’un tissu blanc au niveau de l’encolure, béret noir gris, chacun répond à l’appel de son nom, jure pour le respect de l’éthique et de la déontologie. Ceci, après une brève mise en garde du procureur général près la Cour d’appel de Bangui. Ces six magistrats intègrent désormais le corps judiciaire centrafricain. Le procureur général leur rappelle la mission.
« Le magistrat ne vient pas dans la magistrature pour s’enrichir »
"Ils doivent s’engager devant Dieu et devant les hommes de respecter les devoirs de leur charge. Qu’ils restent dignes et qu’ils s’attachent plus à la loi. Il y a un adage qui dit « garde la règle et la règle te gardera ». S’ils essaient de s’écarter de la règle, ils vont s’exposer à des sanctions. Le magistrat n’est qu’un serviteur de la loi. Il ne vient pas dans la magistrature pour s’enrichir. Qu’il sache qu’il est au service du peuple" a averti Jacques Ouakara, procureur général près la Cour d’appel de Bangui.
Les nouveaux magistrats promettent à leur tour, de respecter la loi et de veiller à son application.
« Le pouvoir de la justice est un pouvoir qui relève de Dieu.»
"Le magistrat ne doit qu’appliquer la loi, rien que la loi tout en sachant qu’il y a un code pénal qui est déjà édicté et un code de procédure pénale en vigueur. Je veillerai à ce que ces lois soient appliquées. Le pouvoir de la justice est un pouvoir qui relève de Dieu. Le jugement que le juge prononce n’est pas en son nom mais, c’est au nom de Dieu" s’est engagé Timothée Ngoko, procureur près le Tribunal de grande instance de Bossembélé.
Après avoir été chacun titulaire d’une maîtrise en droit, ces magistrats ont effectué leurs stages professionnels durant 2 ans, respectivement dans les institutions judiciaires du Cameroun et du Burkina-Faso. Ils ont été nommés à titre exceptionnel le 30 septembre 2022 par le président Faustin-Archange Touadéra.