SANGBILEGUE — La protection de la Présidente de la Cour constitutionnelle vient une fois de plus d’être renforcée. Son cortège est comparable à celui du Président de la République depuis que le pouvoir fait tout pour la remplacer.
La Minusca a sorti les gros moyens pour protéger la Présidente de la Cour constitutionnelle. Selon les informations de Sangbilegué, la mission onusienne a reçu des consignes fermes pour protéger Mme Danielle Darlan que le gouvernement veut remplacer après sa mise à la retraite.
De sources autorisées, le projet de remplacement de la Présidente ne passe dans aucune chancellerie, « aucune représentation ne peut cautionner cette manœuvre et nous remontons l’information régulièrement », confie un diplomate européen en poste à Bangui. Selon la même source, les dispositions sont prises pour protéger la Présidente ainsi que les juges de la Cour. Les Nations-Unies ne seraient pas disposées à soutenir la démarche du gouvernement.
Les premiers signes du soutien de la communauté internationale à la Cour constitutionnelle se trouvent être le renforcement des dispositifs sécuritaires de la Présidente. La résidence et les déplacements de Mme Darlan sont sous haute protection avec des consignes précises sur l’itinéraire, les rencontres et leur durée, « tout est contrôlé par la Minusca qui a mis à disposition les moyens dont des chars et une équipe d’élites », confie un juge de la Cour qui se réjouit de ce dispositif.
Pour le moment la Présidente de la Cour constitutionnelle engagée dans une bataille politico-juridique avec le pouvoir de Bangui, fait partie des personnalités les mieux protégées du pays. Dans ce combat, elle a le soutien de la communauté internationale.
Aujourd’hui, il y a risque qu’un passage en force du pouvoir puisse créer une tension aux conséquences fatales pour le pays.