Le Président du Haut Conseil de la Communication, José Richard Pouambi, qui participait, ce mercredi, à la conférence de presse de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a invité les professionnels des médias centrafricains à observer les règles d’éthique et de déontologie en évitant de se lancer dans la désinformation, mésinformation et la propagation des rumeurs. « Je constate avec regrets que de nombreux journalistes se lancent dans la désinformation, la rumeur et la mésinformation au lieu de rechercher, traiter et vérifier l’information », a-t-il dit, soulignant que contrairement aux « journalistes-citoyens », les professionnels des médias devraient croiser les sources avant la diffusion d’une information.
« Le journaliste qui publie les rumeurs, les fausses informations, ou qui se livre à la désinformation, pour moi, cela pose un problème. Nous devons absolument rechercher les informations, les traiter avant diffusion parce que les consommateurs de nos informations qui sont les auditeurs, les téléspectateurs, tous ceux-là qui vont sur les différents sites pour chercher les informations veulent avoir de la matière qui est traitée. Donc, il n’est pas de notre devoir, nous les journalistes, de les tromper, de leur donner la mauvaise information », a dit José Richard Pouambi, avertissant que le Haut Conseil de la Communication, qui est le garant de la protection de la liberté de la presse et de communication, a fait de la lutte contre la désinformation, mésinformation et propagation des rumeurs son cheval de bataille. « Nous mettons la pression aujourd’hui sur les journalistes pour les appeler à observer les règles d’éthique et de déontologie professionnelle, à respecter scrupuleusement les différents textes qui régissent le fonctionnement des médias en République centrafricaine », a-t-il confié.
De son côté, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, est revenu sur le message du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à l’occasion de la célébration de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre. « Aujourd’hui, notre organisation est mise à l’épreuve comme jamais auparavant. Mais, c’est précisément pour de telles circonstances qu’elle a été créée. Plus que jamais, nous devons faire vivre les valeurs et les principes de la Charte des Nations Unies partout dans le monde, en donnant une chance à la paix et en mettant fin aux conflits qui mettent en péril des vies, hasardent l’avenir et compromettent le progrès mondial », a-t-il noté, paraphrasant le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
En outre, Charles Bambara est également revenu sur la présentation du rapport du Secrétaire général sur la situation en République centrafricaine, le 19 octobre dernier, devant le Conseil de sécurité, par sa Représentante spéciale en République centrafricaine. « La présentation de ce rapport fut une opportunité de proposer une analyse critique des progrès enregistrés dans la mise en œuvre du mandat de la Mission, quatre mois après son dernier examen, devant le Conseil de sécurité, de la situation en République centrafricaine », a relevé Charles Bambara, indiquant qu’au sujet de l’aspect sécuritaire, la cheffe de la MINUSCA a mis en avant le rôle de la MINUSCA pour l’amélioration de la situation, « tout en notant parallèlement le regain d’activités des groupes armés qui demeurent des menaces pour la protection des civils et rendent difficile l’accès à l’aide humanitaire ».
Au chapitre des droits de l’homme, le Directeur de la Communication de la MINUSCA a indiqué que durant la période du 8 au 21 octobre, la Division des Droits de l’Homme de la MINUSCA a documenté et vérifié 93 violations et atteintes des droits de l’homme et du droit international humanitaire, ayant affecté 335 victimes, auxquelles s’y ajoutent 19 allégations ayant affecté 53 victimes. « Les agents de l’Etat ont été responsables de la majeure partie des violations (60,2%) et victimes (56,4%). Les groupes armés signataires de l’APPR-RCA sont responsables de 28 atteintes et 130 victimes. Ce sont les 3R qui ont commis le plus de violations. Et l’Ouham-Pendé est la région la plus touchée », a précisé Charles Bambara.
Pour sa part, le porte-parole intérimaire de la composante Police, l’Officier de Police, Casimir NAGALO, a indiqué que le chef intérimaire de la composante Police de la MINUSCA a pris part, le 23 octobre, au lancement officiel du début des épreuves du concours de recrutement des 1000 FSI par le directeur de cabinet au ministère de l'Intérieur. « Les épreuves écrites se sont déroulées sous la surveillance et la direction des équipes conjointes UNPOL en colocation et FSI », a-t-il indiqué, précisant qu’« au total 29 centres de composition, dont 10 dans Bangui, ont abrité l’évènement. Sur 13.914 candidats inscrits, 13.368 ont pris part aux épreuves dont 4.242 filles. La prochaine phase du processus concernera la correction des copies et l’organisation des épreuves sportives pour les candidats admissibles ».
Sur un autre plan, Casimir NAGALO a indiqué que le PNUD et la MINUSCA ont procédé, le 24 octobre, au Camp de Gendarmerie IZAMO, à la remise officielle des équipements et matériels de maintien de l’ordre public, d’une valeur de 110.000.000 de FCFA, au profit du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
A son tour, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a fait mention de l’opération ZANGBA, qui au 25e jour, poursuit la domination de la zone le long de la frontière avec la RDC, précisant que les casques bleus népalais et mauritaniens, appuyés par ceux du génie cambodgien effectuent des patrouilles robustes dans les villages de YAGARA, GBADA et leurs environs.
Par ailleurs, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué que dans la zone Est, la situation est calme dans le triangle OUANDJA DJALLE-OUADDA-SAM OUANDJA, où les actions déterminantes de la Force ont permis la reprise normale des activités socio-commerciales. « Le contingent Zambien a patrouillé sur les axes BRIA-IPPY et BRIA-OUADDA », a-t-il dit.
Enfin, le porte-parole de la Force a rassuré que « dans la région Centre, la situation sécuritaire jadis très délétère est retournée à la normale à NDJOUKOU. Les casques bleus pakistanais ont effectué des patrouilles de longue distance sur les tronçons KAGA BANDORO-MBRES-BAMINGUI et NDELE-MBRES-BAMINGUI ».