Bangui — Après le décret présidentiel rendu public le 25 octobre dernier, lequel décret qui a demis Danielle Darlan de ses fonctions de présidente de la Cour Constitutionnelle en Centrafrique, des voix s’élèvent pour contester cette décision. Les principales réactions émanent des partis politiques de l’opposition, de la majorité présidentielle et de la société civile.
Les réactions se font entendre de part et d’autre sur le décret présidentiel relevant mardi dernier, la présidente de la Cour Constitutionnelle Danielle Darlan de ses fonctions.
Le porte-parole de l’URCA Serge Gbayombo, pense que l’acte posé par le président de la République va diviser l’opinion publique centrafricaine, « nous savons tous que le peuple s’est opposé à ce projet de la modification de la constitution. Et le président de la République s’entête avec des groupuscules de personnes qui n’ont même pas de légitimité pour faire sauter le verrou qui existe dans la Constitution en son article 35 qui dit clairement que le président de la République ne peut qu’exercer deux fois son mandat de 5ans et cet article, ne peut être mis en cause. A partir de ce moment, le président est dans une situation de passage en force d’un 3ème mandat et c’est le peuple qui souffre dans sa chair », dit-il.
Même avis partagé par la Coordonnatrice de RLEFCA, Lina Ekomo. Elle pense que cela va jouer énormément sur la participation des femmes dans les instances et la prise de décision dans le pays, « la démission forcée de madame Darlan, est à déplorer, en ce sens que le nombre des femmes qui occupent les postes de responsabilité dans le pays sera très limité et se situe à moins de 15%. Même si au niveau de la cour constitutionnelle, il y’a une exception. Mais sa destitution va jouer énormément sur la participation des femmes dans la prise de décision », a-t-elle déploré.
Le Ministre de la jeunesse et des Sports Aristide Briand Reboas, réplique et accuse ceux qui ont condamné le décret en ces termes : « ceux qui ont qualifié de coup d’Etat constitutionnel ce décret, ont accompagné et géré un régime de coup d’Etat et ils l’ont jamais remis en cause !».
Ses réactions interviennent quelques jours après le décret, qui a démis la présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan, de ses fonctions. Le mandat de cette dernière devrait s’étendre jusqu’au 24 mars 2024.