Danielle Darlan sort de son silence depuis qu’elle ait évincée par le décret présidentiel du 24 octobre dernier, pour s’adresser au président de la République Faustin Archange Touadera. Dans la lettre datée du 27 octobre publiée depuis hier par des médias, l’ancienne présidente de la Cour Constitutionnelle a montré quelques conséquences qui pourraient répercuter sur l’institution.
Selon elle, « la violation des dispositions constitutionnelles concernant deux juges dont le président de l’institution va avoir des conséquences incalculables sur la légitimité et sur la crédibilité de la cour ».
« Nous allons assister à une cascade de violations en série, les prochains textes étant viciés automatiquement par les précédents », s’inquiète Danielle Darlan dans la lettre qu’elle avait écrite au président Touadera.
Les nouveaux juges seront désignés sur une illégitimité car viciée
Danielle Darlan remet en question le remplacement des deux juges qui selon elle, sera entaché par la violation des dispositions constitutionnelles de l’article 99 de la loi fondamentale du pays, qui stipule que « la durée du mandat des juges Constitutionnels est de sept ans non renouvelable » et les membres de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat, précise l’article 102.
Elle remet en question la procédure de sa destitution en tant que présidente de cette plus haute institution par le président Touadera et que les deux juges qui seront désignés, « siégeront à la Cour Constitutionnelle et seront illégitimes », a fait savoir Danielle Darlan.
Darlan a fini par écrire à Touadera, « j’ai toujours été d’une grande sincérité avec vous dans les informations juridiques que j’ai pu vous apporter et je n’ai pas démérité dans l’exercice de mes fonctions tant de juge constitutionnel que le président de l’institution. », fin de citation.