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Centrafrique : 26 ans après sa disparition, les Centrafricains se souviennent encore de Jean-Bedel Bokassa

Publié le vendredi 4 novembre 2022  |  radiondekeluka.org
L`empereur
© Autre presse par DR
L`empereur centrafricain Jean-Bedel Bokassa lors de son autoproclamation, à Bangui, le 4 décembre 1977.
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Vingt-six ans après sa disparition, les Centrafricains se souviennent encore de feu empereur Jean-Bedel Bokassa. Décédé le 3 novembre 1996 à Bangui, il a régné d’une main de fer du 1erjanvier 1966 au 20 septembre 1979. Même si certains Centrafricains gardent de lui un dictateur violent, de nombreux autres se souviennent d’un patriote bâtisseur.

Même si durant le règne de Jean-Bedel Bokassa, plusieurs personnes ont déploré son abus d’autorité, certains fonctionnaires de l’époque, mis en prison, reconnaissent en lui, la fermeté dans le travail.

« Un journaliste n’avait pas ce droit-là »

"C’est quelqu’un qui était rigoureux, qui aimait le travail bien fait et qui veillait pour que tout soit bien fait. Ma première arrestation, c’est lorsque j’ai annoncé, au cours d’un journal, la mort du président français Pompidou. L’entourage de Bokassa a estimé qu’un journaliste n’avait pas le droit d’annoncer la mort d’un chef d’Etat. C’était tout un problème. Aussitôt, on m’a envoyé en prison" raconte Hubert Marie Djamani, ancien journaliste à Radio Centrafrique.

Un bâtisseur

Même s’il est connu que l’Empereur Jean-Bedel Bokassa s’était illustré par la dictature, plusieurs personnes ayant vécu son époque témoignent d’un grand homme d’Etat, rigoureux et bâtisseur.

"Quand j’étais plus proche de lui, j’ai connu 3 types d’homme. D’abord, très paternaliste, un peu dans l’humour et homme d’Etat. Lorsqu’il s’habille en gris, il faut faire attention. Mais lorsqu’il est dans son bleu-marine, c’est la courtoisie. Ce que j’ai aimé en lui, il s’inspirait de tout ce qu’il voyait à l’étranger pour bâtir le pays" atteste Tita Samba-Solé, un ex proche de Jean-Bedel Bokassa.

Malgré cette proximité, l’ancien garde du corps n’a pas fini en beauté aux côtés de l’empereur.

« C’est là où j’ai pu voir l’autre côté de la chose »

"Mes moments difficiles sont arrivés lorsque je devais passer quelques années à la prison de Ngaragba. C’est là où j’ai pu voir l’autre côté de la chose. Je n’avais jamais imaginé qu’on tuait à Ngaragba. Je n’avais jamais pensé que les gens souffraient autant derrière les barreaux. Est-ce que c’est sous ces ordres ?" se demande Tita Samba-Solé.

Ces témoignages montrent les bons et mauvais souvenirs de l’empereur Jean-Bedel Bokassa. Vingt-six ans aujourd’hui après son décès, beaucoup de Centrafricains continuent de se souvenir de ce grand homme qui a régné sur la République centrafricaine de 1966 à 1979.
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