Prévu ce vendredi, le procès de Rémy Quignolot est reporté au 18 novembre prochain. L’accusé, mis en liberté provisoire il y a plus d’un mois, ne s’est pas présenté à la barre. A en croire ses avocats qui se sont présentés avec son certificat médical, il serait évacué à l’étranger pour des raisons sanitaires. Ainsi vu l’absence de l’accusé et le rapport médical présenté, la Cour a renvoyé le procès sous huitaine.
La défense de Rémy Quignolot a présenté à la Cour un rapport médical de 03 pages, délivré le 14 octobre 2022 par Dr. Michel Zouber, médecin à l’ambassade de France à Bangui. Selon ce certificat, le français souffre d’une insuffisance rénale, de problèmes de tension artérielle et d’une insuffisance alimentaire. Une perte de poids d’environ 22 kilos en 15 jours a également été relevée. Selon le rapport et vue cette situation, l’accusé a fait objet d’une évacuation sanitaire, sans pour autant préciser le lieu. D’où, l’accord d’une remise par la Cour.
« Vu son absence, la Cour va faire une petite remise »
"Comme la présence de l’accusé est très importante pour les débats et vu son absence, la Cour va faire une petite remise. Tout ce qui nous est détaillé dans ce rapport est de la réalité. Ainsi, la Cour fait un renvoi à huitaine. Elle renvoie le dossier, ministère public contre Quignolot Remy Juan, au 18 novembre 2022 pour présence de l’accusé et vérification de son état de santé" a martelé Thierry Joachim Pisséré, président de la Cour.
Pour les avocats de la défense, ils ne pourront que se soumettre à la décision de la Cour. "Etant donné que c’est un document qui retrace beaucoup de pathologies, nous ne pouvons donner plus de précisions sur la gravité de la maladie dont souffre notre client. Nous sommes obligés de nous résumer à ce qui a été dit par la Cour. S’il est guéri, il n’y aurait pas d’autres raisons puisqu’il faut respecter les institutions" a affirmé maitre Guy Ondoma, un des avocats de la défense.
Cependant pour certaines personnes, cette situation n’est autre qu’une manœuvre afin d’échapper à la justice centrafricaine. De leur côté, les juges restent confiants et espèrent voir l’accusé devant la barre le 18 novembre prochain. Le 28 septembre dernier lors de sa comparution, la Chambre d’accusation du parquet de Bangui avait retenu trois chefs d’accusations contre Juan Remy Quignolot ; notamment, détention illégale d’armes et munitions de guerre, détention illégale d’armes et munitions de chasse et espionnage. Ce ressortissant français avait été arrêté le 10 mai 2021, dans le 1er arrondissement avec en sa possession, arme, munitions de guerre et de chasse. Après 14 mois à la prison du camp de Roux, la famille et la défense de Rémy Quignolot avaient dénoncé une détention hors du délai prévu par les textes. L’accusé lui-même avait observé une grève de la faim avant d’être mis en liberté provisoire le 28 septembre 2022.