Dans la vision politique du président fondateur de ce pays, Barthélémy Boganda, le verbe nourrir occupe une place non négligeable. Dans un passé récent et surtout dans la période glorieuse de ce pays, les populations mangeaient à leur faim. Malheureusement avec la politique de terre brûlée mise sur pied par les groupes armés, les choses deviennent difficiles. C’est dans ce contexte que le président Touadéra est dans une logique de reconstruire dans les cendres ce que les ennemis ont détruit.
Le monde entier célèbre la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) dans le but de donner un sens et une place importante aux populations des zones rurales qui œuvrent pour transformer la terre et la rendre nécessaire visant l’amélioration des conditions de la survie des populations. Dans un temps passé des années 60 à 70, cette célébration malgré qu’elle n’était pas connue officiellement par les Centrafricains avait un sens dans les consciences des Centrafricains. Les populations pouvaient manger plus de trois fois par jour et pouvaient même en donner aux voyageurs et visiteurs pour valoriser le verbe « nourrir » tant cher au président Bonganda qui a donné sa vie pour le salut de son peuple. Cette
politique faisait la force de ce pays qui était considéré comme la Suisse africaine.
Cependant, comme dans ce pays, les bonnes choses ne durent pas, ses successeurs se sont lancés dans la course au pouvoir par tous les moyens et à tous les prix. Plus de 60 ans après les indépendances du pays, les populations centrafricaines ne peuvent plus prendre deux repas par jours à cause de la politique du transfert des mercenaires à la solde des assoiffés du pouvoir. Partout dans nos provinces, on ne parle que du passé sans se soucier de l’avenir comme si la vie n’était qu’un fardeau ou une fatalité. De nos jours, les groupes armés imposent la souffrance aux populations civiles qui ne peuvent plus vaquer librement à leurs occupations quotidiennes. Les vastes terres ne sont devenues que des cimetières.
Cette situation fait en sorte que les populations centrafricaines sont dans l’impossibilité d’avoir une ration alimentaire équilibrée tant les prix des produits agricoles sont galopants dans les marchés alors que les salaires sont restés stagnants depuis des décennies.
Aujourd’hui, les cultivateurs ne peuvent pas aller à plus de deux kilomètres en brousse pour chercher les terres arabes et cultiver, les éleveurs ne peuvent plus paître leurs troupeaux dans toute quiétude. « Depuis une bonne période en Centrafrique, les populations ne peuvent plus avoir une ration alimentaire équilibrée. On ne mange que pour se sauver. Les enfants dans certaines familles vont à l’école sans avoir mis quelque
chose sous la dent et parfois, ils rentrent le soir sans toutefois prétendre trouver
quelque chose et pour ne pas parler d’une ration alimentaire équilibrée. Cette
situation s’est empirée depuis le déclenchement de la dernière crise militaropolitique avec l’avènement de la coalition Séléka et la formation des mouvements Anti-Balaka dans ce pays. Malgré la bonne volonté du président Touadéra et de son gouvernement, la présence continue des groupes armés est une cause de cette sous-alimentation des Centrafricains » a, affirmé une source digne de foi.
La célébration de cette journée revêt alors un caractère très significatif pour le monde rural qui est la source productive d’un pays et d’une nation. Pour atteindre aujourd’hui les enjeux liés à l’importance de cette célébration, il urge un tant soit peu de balayer les ordures qui ne sont que des groupes armés qui ont pris en otage ce pays. On sait tous que même si la colonisation a fait du tort au peuple centrafricain, puisque le colon est venu, il a pris ce qui ne lui appartenait pas, il a banalisé la dignité humaine, elle a rendu impossible la prise de conscience en soumettant les Centrafricains à une politique de la mendicité afin d’être éternellement à sa charge. Mais nous ne n’oublions pas que la colonisation a aussi donné une valeur ajoutée au peuple centrafricain avec la construction des écoles et des hôpitaux, l’ouverture au monde, mettre fin à la barbarie humaine. C’est une joie pour les populations centrafricaines formées des intellectuelles capables de vanter les valeurs de ce pays dans un monde globalisant et très exigent.
On se souvient sauf mauvaise foi de notre part que rien n’est encore perdu avec le président Touadéra qui se donne pour le bien-être de sa population. Partout on constate une amélioration constante du train de vie des populations malgré la guerre en Ukraine et la pandémie à Coronavirus. Du moins on doit être reconnaissant envers ses bonnes œuvres pour la nation.