Certaines femmes gagnent leur vie dans le chantier de sables

Publié le mercredi 23 novembre 2022 | Agence Centrafrique Presse

© Autre presse par DR
Centrafrique : la montée du niveau de l’Oubangui fait grimper les prix du sable et du poisson

Bangui – La Cheffe de chantier de sables au bord du fleuve Oubangui, Judith Malétoungou, a indiqué mardi 22 novembre 2022 à Bangui, que la vente de sables l’a permise de réaliser ses projets, lors d’un entretien sur l’une des activités des femmes leaders de Centrafrique.

Judith Malétoungou, s’est présentée comme mère de trois enfants dans un foyer dont deux garçons et une fille, elle exerce cette activité depuis plus de 20 ans.

Commerçante dans la vente des boissons alcoolisées qui ne génère pas assez de bénéfice, elle a muté dans le commerce de sable après conseil de ses oncles œuvrant dans ce secteur, a fait savoir Judith Malétoungou.

« Aujourd’hui, je travaille avec 15 plongeurs que je leur fais louer des pirogues et matériels pour ramasser les sables au fond du fleuve Oubangui », a poursuivi la responsable de chantier.

Judith Malétoungou a fait savoir que les prix de sables varient selon les saisons, par exemple en saison pluvieuse, c’est une période où il y a la montée des eaux et le ramassage de sables est ardu, car, les plongeurs vont jusqu’au milieu du fleuve pour chercher les sables. A cet effet, il y a la hausse de prix par rapport à un tas d’un mètre cube.

Tandis qu’en saison sèche, le prix d’un tas de sables est moins par rapport à la saison des eaux. C’est pendant cette saison sèche que les entreprises ou les sociétés privées construisent les infrastructures ou les maisons d’habitation, le mètre cube (m3) de camion ben est livré en amont par les plongeurs sur un montant de 4000 à 6000 FCFA par tas.

Une commerçante dans la vente de poissons frais au marché central Philomène Guéret, a réagi que depuis quatre ans, elle a joint son activité initiale de la vente de poissons frais avec la vente de sable parce que, en cette période pluvieuse les poissons frais sont devenus rares les produits du fleuve sont devenus de plus en plus rares.

Philomène Guéret a démontré qu’en ce qui la concerne qu’il y a des plongeurs qui possèdent leurs matériels de ramassage de sables, ils viennent leur demander un marché, une fois que ledit marché est conclu, ces hommes entassent les sables, et elle achète à un prix raisonnable pour revendre à un prix exorbitant.

Notons que les Chefs de chantier de sables et les plongeurs au bord du fleuve, se sont organisés dans une association, tout en œuvrant dans l’informel.

Chastelle Lémet / ACAP.

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