Une visite d’évaluation des réalisations du désarmement, démobilisation, réintégration et du rapatriement dans la Hautte-Kotto

Publié le mercredi 30 novembre 2022 | MINUSCA

© Autre presse par DR
Mission d’évaluation du processus DDRR dans la Haute-Kotto conduit par le Ministre Jean Willybiro-Sako

Le ministre d’État centrafricain chargé du désarmement, de la démobilisation, de la réintégration et du rapatriement (DDRR) et du suivi de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR), Jean Willybiro-Sako, a conduit, du 16 au 18 novembre 2022, une mission d’évaluation du processus DDRR dans la Haute-Kotto, au cours de laquelle il a rencontré les populations, les ex-combattants, les leaders traditionnels, les autorités locales et le système des Nations Unies.

Désarmement, Démobilisation et réintégration socioéconomique

L’objectif de cette mission était d’évaluer le processus du désarmement et de la démobilisation (DD) et de la réintégration socioéconomique dans la préfecture de la Haute-Kotto. La délégation devait aussi analyser les synergies existantes entre les composantes de la MINUSCA, pour dégager les éventuelles fenêtres d’opportunités et explorer l’implication des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre des activités et projets en vue d’en consolider les acquis.

Avant de se rendre sur le terrain, la délégation a eu une séance de travail avec les Agences et Programmes des Nations Unies (PAM, OIM, PNUD, OCHA et OMS) présents dans la Haute-Kotto. Présidés par le Chef du Bureau de la MINUSCA, Bara Dieng, les échanges ont porté notamment sur la réintégration socioéconomique et l’intégration des combattants dans les corps en uniforme de la République centrafricaine.

Le Chef de la Section DDR de la MINUSCA, Pierre Emmanuel Ubalijoro, a expliqué l’opportunité et la portée de la mission, notamment le développement d’une approche plus intégrée et l’établissement d’un espace de complémentarité sur le terrain. Le représentant du PNUD a, pour sa part, indiqué qu’il est en voie de déployer une équipe pour les évaluations initiales en vue d’amorcer le relèvement communautaire à Sam-Ouandja où une antenne sera ouverte sous peu. D’un autre côté, le Chef du Bureau de la MINUSCA a plaidé pour y déployer des Forces de Sécurité intérieure (FSI) et étendre le désenclavement.

Des infrastructures neuves pour faciliter la restauration de l’autorité de l’état

Au cours de son séjour dans la Haute-Kotto, Le ministre d’État Jean Willybiro-Sako s’est aussi rendu à Boungou1 et à Sam Ouandja (respectivement à 30 km et 340 km de Bria). Lors de sa première escale, le chef de délégation a rencontré les chefs traditionnels, les représentants des jeunes, des femmes et de l’association des parents d’élèves (APE) et a réceptionnée une école primaire à Boungou 1. La construction de cette école a été financée par la MINUSCA à hauteur de 33 millions de FCFA. L’établissement scolaire dessert six villages et campements sur un rayon de 13 km et apparait comme un modèle de cohésion sociale car l’on y retrouve les enfants de diverses ethnies, Banda, Goula, Sara, Ndoka, Youlou, Rounga et Peulh.

Il a aussi réceptionné et remis aux utilisateurs finaux le marché rural et un forage communautaire entièrement construits par les bénéficiaires du Programme de réduction de la violence communautaire.

Le marché est bâti sur une superficie de 80 ares et se compose de deux bâtiments pour les boutiques et entrepôts, un bâtiment pour la boucherie, un bâtiment servant de cuisine et de 16 hangars pour les étalages. Le marché desservira les populations de Boungou1 et celles des 25 autres villages et campements environnants dont la population active est estimée à plus de 19,000 habitants.

Ces infrastructures sont le fruit de la synergie d’actions combinant la formation sur le tas aux métiers de la construction, l’emploi temporaire, la cohésion sociale et le relèvement économique des populations vivant dans les zones sortant des conflits. Le ministre d’État Willybiro-Sako a échangé avec les équipes des différents projets et les bénéficiaires sur la stratégie de pérennisation des ouvrages et s’est félicité de l’appropriation du projet par les utilisateurs finaux.

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